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4077036 Journal de Traumatologie du Sport 2007 9 Pages PDF
Abstract

RésuméValidées par peu d'études contrôlées, les infiltrations en médecine du sport sont contestées dans plusieurs études récentes. Leur efficacité se manifeste essentiellement à court terme et permet à un sportif de passer un cap difficile. Si les complications locales sont bien décrites, les effets systémiques biologiques sont sous-estimés, surtout la première semaine, or les infiltrations de corticoïdes ne nécessitent qu'une demande d'Autorisation d'usage à des fins thérapeutiques abrégée (AUT) dans le cadre de la réglementation sportive. Plusieurs études confirment que l'inhibition de l'axe corticotrope est possible après une seule infiltration, elle se traduit par une diminution de la production endogène de cortisol qui peut se prolonger jusqu'à deux semaines. Cette insuffisance surrénalienne biologique peut faire le lit d'une insuffisance surrénalienne aiguë chez un sportif remis trop précocement en compétition et soumis à un stress. Devant l'impossibilité de déterminer les sujets prédisposés, le risque semble disproportionné par rapport au bénéfice attendu. D'où la nécessité de mettre au repos sportif tout sujet qui vient de bénéficier d'une infiltration et lui interdire la reprise immédiate de la compétition. Les conditions de délivrance d'une AUT sont donc à reconsidérer. En l'absence de données scientifiques, des recommandations existent néanmoins : réserver ce geste en cas d'échec ou de contre-indication des autres thérapeutiques. Quand la symptomatologie empêche la rééducation : réserver un intervalle de trois à six semaines entre les infiltrations. Ne pas dépasser trois infiltrations par site et par année. Emploi d'un corticoïde à délai d'action court ou moyen. Recommander un repos relatif de 15 jours après l'infiltration. Ne pas infiltrer juste avant une compétition. Il paraît urgent de favoriser des études bien conduites concernant les indications thérapeutiques en traumatologie du sport et conformes aux bonnes pratiques.

Few studies have validated the use of corticosteroid joint injections in sports medicine, and many recent studies have questioned their usefulness. The beneficial effect is essentially short lived, enabling the athlete to complete a specific performance. Local complications have been well described but the systemic effects are underestimated, especially during the first week. Corticosteroid joint injections are not on the regulatory list of products requiring an Authorization for Use for Therapeutic Applications (AUTa) for sportive events. Several studies have demonstrated that the corticotrop axis can be inhibited after a single injection, reflected by decreased production of endogenous cortisol for as long as two weeks. This biological adrenal insufficiency can lead to acute renal insufficiency if the athlete resumes competition too early under stressful conditions. Since there is no known way to identify predisposed individuals, the risk appears to be disproportionate compared with the expected benefit. Rest from sports must therefore be prescribed for any individual given a joint injection.

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