Le type de courbure rachidienne sagittale influence-t-il les résultats cliniques des prothèses de disques lombaires ?

RésuméIntroductionIl a été suggéré que l’indication des prothèses totales de disques lombaires (PTDL) tenait compte de paramètres locaux comme le type de discopathie à l’IRM, et l’existence ou non d’une arthrose facettaire. Le type de courbure sagittale rachidienne préopératoire pourrait également être pris en compte. Cette étude rapporte les résultats cliniques des PTDL en fonction du type d’alignement sagittal rachidien.Matériels et méthodesQuatre-vingts patients ont été inclus dans ce travail prospectif, avec une moyenne d’âge de 41,7 ans (27–56). L’analyse clinique a tenu compte de l’EVA lombaire, du score d’Oswestry (ODI), de la fréquence de prise d’antalgiques, en préopératoire, à 1 an et au dernier recul. L’indice de satisfaction, la reprise d’activité professionnelle et la volonté ou non de bénéficier du même traitement ont été renseignés. L’étude radiologique comportait l’analyse des paramètres lombopelviens pour la répartition des patients selon la classification de Roussouly.RésultatsLe recul moyen était de 59,1 mois (14–96). Le type 1 comportait 4 cas. La diminution de l’EVA, du score ODI, et de la fréquence de prise d’antalgiques au dernier recul était significative dans le type 2 et 3, et non significative pour le type 4. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients du type 2 et 87,5 % du type 3 étaient satisfaits ou très satisfaits de l’intervention contre 68 % seulement des patients du type 4. Par ailleurs, 63 % des patients du type 4 ont manifesté la volonté de bénéficier du même traitement contre 85 % du type 2 et 82,5 % des patients du type 3. Aussi, 67 % des patients de la série ont repris une activité professionnelle.Discussion et conclusionCe travail souligne l’influence du type de courbure sagittale sur les résultats cliniques des PTDL, les types 4 ayant des résultats cliniques inférieurs du fait d’un taux de lombalgies résiduelles plus élevé. L’indication dans les PTD lombaire devrait être reconsidérée pour les lombalgies discogéniques des patients du type 4.