Luxation congénitale du genou à la naissance. Première partie : sémiologie clinique et classification

RésuméIntroductionLa luxation congénitale du genou (LCG) est une entité rare, dont la séméiologie clinique à la naissance n’est pas toujours bien analysée. Les classifications proposées ne permettent pas d’orienter les choix thérapeutiques. Le but de cette étude était de proposer une classification des LCG en période néonatale.HypothèseUne classification fondée sur la sévérité des signes cliniques en période néonatale était aisément identifiable sur des critères simples.Matériel et méthodesCinquante et une LCG (40 patients) examinées en période néonatale ont été incluses. Les caractéristiques de la réduction et sa stabilité permettaient de distinguer 3 types. Le type I correspondait à des LCG réductibles sans difficulté avec un ressaut de réduction lors du passage des condyles fémoraux lors de la flexion et stables en flexion. Le type II incluait des luxations « récalcitrantes », c’est-à-dire réductibles avec un « piston » postéro-antérieur, mais instables avec luxation itérative dès que l’appui postéro-antérieur sur les condyles fémoraux était relâché. Le type III désignait des luxations irréductibles. Le nombre de sillons cutanés antérieurs, l’amplitude articulaire (AA) globale, le déficit de flexion et la stabilité de la réduction étaient notés pour chacun des types.RésultatsL’âge moyen à la première consultation était 5,6 jours (0 à 30). Les LCG étaient de type I, II et III dans respectivement 28, 16 et 7 cas. Le nombre de sillons cutanés, la flexion et les AA initiales étaient plus élevés dans le type I que dans les types II et III.ConclusionCette classification clinique en période néonatale est originale, logique et simple. Elle peut revêtir un intérêt pronostique et orienter le traitement.Niveau de preuveNiveau IV. Série rétrospective monocentrique.