Ligamentoplastie latérale du coude par greffon tendineux autologue dans l’instabilité postéro-latérale : résultats de 18 cas à 5 ans de recul moyen

RésuméIntroductionL’instabilité rotatoire postéro-latérale est la forme la plus fréquente d’instabilité du coude. Cette entité clinique a été décrite par O’Driscoll et al. en 1991. Elle touche des sujets jeunes après un traumatisme du coude. Son diagnostic repose sur les symptômes et la positivité du test d’instabilité postéro-latérale. Le traitement est basé sur la reconstruction du faisceau ulnaire du ligament collatéral latéral. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques à long terme des ligamentoplasties latérales dans le traitement de instabilité postéro-latérale de coude.Matériels et méthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective d’une série monocentrique continue de 19 cas, constituée de 11 hommes et 8 femmes, opérés entre 1995 et 2010. L’âge moyen était de 37,8 ans (20–63). La technique chirurgicale consistait en une reconstruction du faisceau ulnaire du ligament collatéral latéral par une greffe tendineuse autologue de palmaris longus selon la technique décrite par Nestor et al., en 1992.RésultatsDix-huit patients ont pu être évalués avec un recul moyen de 61 mois. La durée moyenne de l’arrêt de travail était de 3,2 mois (de 2 à 7) et tous les patients ont repris leur activité. Aucune reprise chirurgicale n’a été nécessaire. Les mobilités moyennes en flexion, extension, pronation et supination étaient respectivement de 135, 8, 84 et 76°. Le test d’instabilité était toujours négatif à la révision. Les valeurs moyennes du score de la Mayo Clinic et du Quick-DASH étaient respectivement de 90 (60–100) et 21 (0–63). Tous les patients étaient satisfaits ou très satisfaits du résultat.ConclusionLa reconstruction du faisceau ulnaire du ligament collatéral latéral par greffe de tendon de palmaris longus donne des résultats fiables et durables. Elle reste pour nous la technique de référence dans les instabilités chroniques et parfois dans les instabilités aiguës post-traumatiques.Niveau de preuveIV.