Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4090032 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2015 | 5 Pages |
RésuméIntroductionLe syndrome douloureux régional complexe de type I (SDCR I) chez l’enfant diffère de celui chez l’adulte et la littérature le concernant est peu abondante. Notre objectif était de rechercher les facteurs de risque potentiels et d’évaluer la qualité de vie à moyen terme.Matériels et méthodesLes données médicales des patients ayant présenté un SDCR I entre 2004 et 2012 ont été collectées. Les patients et leurs parents ont été contactés par téléphone afin de leur soumettre le questionnaire de qualité de vie PEDS QL 4-0. Les résultats ont été ensuite comparés à un groupe témoin comparable pour l’âge, le sexe et le niveau socioéconomique.RésultatsSoixante-treize patients ont été inclus (64 filles, 9 garçons). L’âge moyen au diagnostic était de 11,5 ans avec un retard de diagnostic moyen de 14,2 mois. Le membre inférieur était atteint 65 fois (89 % des cas). Une allodynie, une froideur et une cyanose étaient notées respectivement dans 95 %, 81 % et 74 % des cas. Trente-six patients (49 %) ont rapporté un traumatisme physique. L’analyse multivariée a montré une forte association avec le fait d’être anxieux : OR = 44,9, 95 % IC (7,4–273), de présenter un terrain atopique : OR = 25,0, 95 % IC (4,6–135), d’être un bon ou excellent élève OR = 8,4, 95 % IC (1,3–52,1) et d’avoir des difficultés d’endormissement : OR = 5,3, 95 % IC (1,6–17,0). Au recul moyen de 37 mois (10–102), le score PEDS QL 4-0 était significativement inférieur chez les patients avec un SDCR I comparativement au groupe témoin. Cinquante-sept pour cent des patients déclaraient être guéris et 55 % avaient présenté une récidive.ConclusionLe SDCR I touche principalement les chevilles chez les filles préadolescentes. L’évolution est moins favorable que ce que l’on pense d’un point de vue physique et émotionnel. Le facteur psychologique est important.Niveau de preuveIV.