Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4090225 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2014 | 6 Pages |
RésuméIntroductionL’arthrodèse des 4 os a été décrite en 1984 par H.K. Watson pour le traitement de l’arthrose du poignet de type SLAC. Cette intervention n’a subi que peu de modifications depuis cette description, mais le débat portant sur le procédé de fixation n’est toujours pas résolu.HypothèseL’utilisation d’une plaque verrouillée dorsale accorde une meilleure stabilité, permettant une immobilisation courte et une reprise plus rapide des activités par rapport aux modes de fixation traditionnels comme les agrafes.Matériels et méthodesTrente et un arthrodèses par plaque Medartis Aptus Four-Corner Fusion® au recul moyen de 13,1 mois et 35 arthrodèses par agrafes au recul moyen de 80,4 mois ont été revues dans le cadre d’une étude rétrospective comparative clinique et radiographique.RésultatsLes résultats étaient comparables entre les 2 groupes en termes d’amplitudes articulaires (arc de flexion-extension de 67,3° pour la plaque contre 60,6° pour les agrafes), de force (29,6 kg.F vs. 28 kg.F), de douleur et d’incapacité (PRWE à 34,8/150 vs. 40,9 ; QuickDASH à 19,83/100 vs. 30). La durée moyenne d’arrêt de travail était significativement plus faible dans le groupe « plaques » (4,5 mois vs. 7,9 mois). Aucune pseudarthrodèse n’a été constatée avec la plaque verrouillée contre 2 dans le groupe « agrafes ». Les conflits dorsaux liés au matériel étaient également moins nombreux dans le groupe « plaques » (2 vs. 11).DiscussionL’utilisation de la plaque verrouillée dorsale dans l’arthrodèse des 4 os ne semble pas améliorer les résultats finaux en termes d’amplitudes articulaires, force, douleur et fonction par rapport aux agrafes. Elle confère cependant une stabilité de fixation autorisant une immobilisation plus courte et une reprise plus rapide des activités professionnelles. Même si le coût initial est élevé, ces plaques pourraient permettre une économie importante sur les coûts postopératoires, le débat se déplaçant alors dans un champ de santé publique.Niveau de preuveNiveau 4, étude rétrospective.