Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
---|---|---|---|---|
4090964 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2013 | 7 Pages |
RésuméIntroductionLa modularité a été proposée dans les révisions fémorales avec perte de substance osseuse (PSO) étendue. Elle expose à des complications mécaniques (démontage, rupture). Cette étude rétrospective évaluait à 5 ans minimum de recul la prothèse modulaire Extrême™ de 1re génération.HypothèseUn pivot sans ciment modulaire facilite les révisions avec PSO étendue et procure des résultats satisfaisants sans risque de défaillance de ses jonctions.Patients et méthodeNous avons évalué au recul de 6,3 ans (5–9), 33 prothèses chez 23 femmes et 9 hommes, âgés de 65 ans (49–83), présentant un descellement aseptique dont 3 avec fracture péri-prothétique. La PSO a été évaluée selon les classifications SOFCOT (17/33 stades 3 et 4) et de Paprosky (19/33 stades III et IV). Un patient est décédé, un autre a été perdu de vue, laissant 31 hanches. L’évaluation clinique comportait les scores de Merle d’Aubigné (PMA) et Harris (HHS) et l’évaluation radiologique le score de Engh et la mesure de l’index cortico-médullaire (ICM).RésultatsIl y a eu 12 complications nécessitant révision (36 %) : 15 complications nécessitant révision : 9 (27 %) non liées à l’implant (1 hématome, 2 infections, 2 luxations, 1 pseudarthrose de volet fémoral, 3 pseudarthroses trochantériennes asymptomatiques) et 6 (18 %) non liées à l’implant (1 hématome, 2 infections, 2 luxations, 1 pseudarthrose de volet fémoral) et 6 (18 %) en rapport avec lui (4 ruptures à 3 niveaux et 2 démontages épiphyso-métaphysaires ayant nécessité 3 changements de la totalité de l’implant et 3 de sa partie proximale). Les scores PMA et HHS étaient significativement améliorés (PMA passant de 10,4 [6–18] à 14,4 [11–18], HHS de 50 [19–88] à 80,9 [52–100]). La réhabitation osseuse était « certaine » selon Engh dans 11 cas (44 %). Aucune pièce diaphysaire n’avait migré, y compris en cas de rupture ou dissociation. L’ICM a été mesuré aux 3 jonctions entre les 4 quarts de la tige, de proximal à distal. Il n’était pas significativement modifié, passant de 32,9 à 32,7, 41,2 à 38,7 et 41,6 à 39,9 respectivement. La survie au recul de 6 ans était de 81 % (IC à 95 % : 68 % à 94 %).DiscussionDans les autres séries de prothèse du même type, les taux de rupture, toujours métaphyso-diaphysaire, sont très inférieurs (0,8–3,8 %). Cette tige permet d’obtenir la fixation diaphysaire en cas de PSO grave mais expose à un risque trop élevé de démontages et de ruptures.Niveau de preuveStade IV. Étude rétrospective.