Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4091050 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2012 | 9 Pages |
RésuméIntroductionL’introduction d’un nouveau modèle d’arthroplastie du genou, même si celle-ci ne dérive que par quelques détails d’un implant validé, doit être suivie d’une évaluation rigoureuse. La prothèse totale de genou Opterak™ postérostabilisée cimentée est une évolution de la prothèse d’Insall avec une quille tibiale plus petite, associée à une came tibiale plus haute et une congruence fémorotibiale importante ainsi qu’une trochlée plus rétentive.HypothèseNotre hypothèse était que cet implant dérivant par quelques modifications de la prothèse d’Insall permettrait d’obtenir des résultats aussi favorables.Matériel et méthodeUne série continue de 110 prothèses (106 patients) posées entre 2005 et 2007 a été analysée rétrospectivement au recul moyen de 25 mois (12–42) par un observateur non opérateur. Le suivi était basé sur le score IKS et l’évaluation radiologique a été menée par trois chirurgiens séniors.RésultatsLe score IKS genou était de 83,7 (13–100) points au dernier recul, le score fonction de 82,6 (30–100) points, la flexion moyenne de 120° (80–140). Dix-sept patients (15 %) étaient déçus ou mécontents, 25 genoux (22 %) étaient douloureux imposant la prise régulière d’antalgiques. Les prothèses avaient un axe mécanique correct avec un angle HKA moyen de 177,4° ± 4°, mais 25 prothèses (22 %) présentaient des liserés évolutifs en faveur d’un descellement de l’implant tibial, et 24 (21 %) des signes de conflit fémoropatellaire. Avec un recul de moins de cinq ans, neuf cas ont été repris pour descellement tibial, trois pour instabilité fémoropatellaire et un pour douleurs fémoropatellaires. Les descellements tibiaux étaient particuliers car survenant à l’interface ciment-implant tibial. Le taux de survie cumulée à 36 mois était de 80,97 % ± 9,1 % et 76,74 % ± 12 % à 45 mois.DiscussionCet implant tibial à quille fine ne résiste pas aux contraintes appliquées par la postérostabilisation avec notamment une contrainte plus élevée que la prothèse d’Insall dont elle dérive. Le dessin de la trochlée peut, en cas de défaut de centrage, conduire à un conflit entre les bords de la patella et les berges saillantes de la trochlée prothétique. Nous avons suspendu l’implantation de cette prothèse et continuons à surveiller l’évolution des patients qui en ont bénéficié.Niveau de preuveNiveau IV ; étude rétrospective.