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4091053 Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique 2012 9 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionLe double gantage est recommandé en chirurgie orthopédique, notamment pour l’implantation des arthroplasties de hanche (PTH) afin de prévenir la contamination du site opératoire.HypothèseLe changement systématique du gantage lors d’étapes clés de l’implantation d’une PTH réduit la fréquence des perforations occultes et la charge bactérienne à la surface des gants.Patients et méthodeNous avons évalué lors de l’implantation de 29 PTH, la contamination bactérienne à la surface du gantage superficiel et son taux de perforation. La recherche des contaminations s’effectuait par apposition des pulpes gantées sur géloses au sang (incubation 48 heures à 37 °C) ; tandis que les perforations étaient recherchées par un test d’étanchéité (« water-test » NF EN 455-1).RésultatsUne intervention a été exclue en raison de la détection d’une contamination laissant 28 cas analysés. Quinze interventions (53,6 %) présentaient des géloses contaminées (26 changements de gants contaminés, soit 3,38 % des gants utilisés). Ces contaminations siégeaient sur les gants de l’ensemble des personnels habillés, sans distinction de côté du gantage. Trente-huit pour cent des contaminations avaient lieu lors de la réduction articulaire, alors que les autres temps opératoires regroupaient de 15 à 26 % des contaminations (p < 0,05). Vingt-neuf bactéries étaient identifiées dont 62 % de Staphylocoques à coagulase négative (SCN) (dont 16 % résistants à la méticiline). Vingt-huit perforations étaient identifiées (3,5 % des gants utilisés), siégeant pour 67,8 % chez l’opérateur et 64,3 % du côté dominant. Quatre-vingt pour cent des perforations avaient lieu pendant l’abord chirurgical et l’implantation « cupule + tige » (respectivement 5,0 % et 5,5 % des gants du temps opératoire) (p < 0,05) ; sans être associées à un risque majoré de contaminations bactériennes. Au recul clinique de 12 mois, aucune complication infectieuse n’était à déplorer. Sur les gants des 20 personnels contaminés durant ces 28 interventions, le fait d’avoir changé le gantage contaminé par un nouveau gantage stérile leur a permis de négativer tous les prélèvements bactériologiques des temps opératoires suivants 16 fois (80 %).DiscussionLa multiplication des renouvellements du gantage superficiel, notamment lors de certaines étapes opératoires à risque de contaminations (réduction prothétique) ou de perforations (abord chirurgical/scellement fémoral); permet de réduire le risque de contamination et de perforation. Les bactéries isolées étaient évocatrices d’une origine cutanée. Le changement régulier a permis de retrouver un état de stérilité dans 80 % des cas.Niveau de preuve et type d’étudeNiveau III – étude prospective diagnostique.

Keywords
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Health Sciences Medicine and Dentistry Orthopedics, Sports Medicine and Rehabilitation
Authors
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