Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4091068 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2013 | 9 Pages |
RésuméIntroductionL’arthroscanner reste l’examen de référence dans l’étude préopératoire des ruptures de la coiffe des rotateurs. Le but de notre travail était d’évaluer les variabilités intra- et inter-observateurs de l’analyse arthrotomodensitométrique du tendon du muscle sous-scapulaire, ainsi que d’en étudier sa validité et sa fiabilité.Patients et méthodeL’étude rétrospective portait sur 67 épaules atteintes d’une rupture d’un ou plusieurs tendons de la coiffe des rotateurs, ayant bénéficié d’une arthroscopie d’épaule confirmant le diagnostic et ayant permis la prise en charge chirurgicale. Les 67 arthroscanners préopératoires ont été interprétés par trois examinateurs différents, les deux premiers ayant effectué l’analyse à deux reprises à un mois d’intervalle. La lecture de chaque examen recherchait une rupture transfixiante ou partielle d’un ou plusieurs tendons de la coiffe des rotateurs, la présence d’une délamination intra-tendineuse, d’une rétraction du moignon tendineux et précisait le degré d’infiltration graisseuse. La position de la longue portion du tendon du muscle biceps brachial était également appréciée. L’étude statistique permettait alors de calculer, par la méthode de Fleiss, les variabilités intra- et inter-observateurs de l’analyse arthrotomodensitométrique du tendon du muscle sous-scapulaire. La validité de cette analyse était aussi évaluée par la mesure des coefficients de concordance entre les analyses arthroscopiques et arthrotomodensitométriques.RésultatsPour l’analyse du tendon du muscle sous-scapulaire, la spécificité de l’arthroscanner était satisfaisante. Sa sensibilité était néanmoins faible. Les variabilités intra- et inter-observateurs étaient significatives. Comme le montraient les calculs des concordances radio-arthroscopiques, les différences entre les interprétations arthrotomodensitométriques des trois examinateurs et l’analyse arthroscopique du tendon sous-scapulaire étaient souvent importantes. Il était difficile, pour chacun des trois observateurs, de différencier, sur l’arthroscanner, un tendon sous-scapulaire sain, un tendon délaminé et un tendon rompu uniquement à son tiers supérieur.Discussion et conclusionS’il reste l’examen de référence dans le bilan préopératoire des ruptures des tendons de la coiffe des rotateurs, l’arthroscanner présente des variabilités significatives lors de l’étude de la continuité du tendon sous-scapulaire. La fiabilité de cette analyse n’est pas optimale, comme l’objective l’étude de concordance radio-arthroscopique. Si les biais d’investigation et de mesure de notre travail doivent pondérer ces conclusions, l’arthroscanner ne semble donc pas autoriser une analyse valide et reproductible de ce tendon. Les places croissantes occupées par l’imagerie par résonance magnétique et par l’arthro-IRM permettront probablement d’en améliorer l’évaluation préopératoire.Niveau de preuveNiveau III : étude de valeur diagnostique.