Article ID Journal Published Year Pages File Type
4091183 Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique 2011 7 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionLes fuites péri-acétabulaires de ciment lors des arthroplasties totales de hanches sont des évènements indésirables fréquents. Nous avons cherché à préciser les facteurs favorisants et les éventuelles conséquences fonctionnelles de ces fuites qui sont peu étudiées dans la littérature.HypothèseNotre hypothèse était que la survenue d’une fuite de ciment péri-acétabulaire pouvait être à l’origine d’une altération du résultat fonctionnel et/ou de complications intrapelviennes.Patients et méthodeNous avons analysé rétrospectivement une série de 269 prothèses totales de hanche cimentées implantées consécutivement sur un an par voie postérolatérale avec une technique de seconde génération au moyen d’un ciment haute viscosité (186 cupules scellées standard (69 %) et 83 cupules rétentives scellées (31 %). Il s’agissait de 110 hommes et 159 femmes d’âge moyen 69,3 ± 16,8 ans (35–96). L’indication de l’arthroplastie était une coxarthrose dans 135 cas (50,4 %), une nécrose de la tête fémorale dans 56 cas (20,8 %) une fracture du col fémoral dans 71 cas (26,5 %) et sept arthrites inflammatoires. Nous avons évalué radiographiquement la fréquence des fuites péri-acétabulaires de ciment puis recherché leurs facteurs favorisants ainsi que leurs conséquences fonctionnelles éventuelles à partir du score de Harris modifié, de l’existence de douleurs de hanche et de signes fonctionnels pelviens.RésultatsUne fuite péri-acétabulaire de ciment a été retrouvée chez 68 patients (25 %). Les fuites étaient plus fréquentes chez les femmes. Aucun autre facteur favorisant n’a été identifié, notamment l’indication de l’arthroplastie, le niveau d’expérience de l’opérateur ou le type de cupule scellée. Les fuites ne s’accompagnaient pas d’une modification du score fonctionnel selon Harris ni d’une fréquence accrue de troubles urinaires ou pelviens.DiscussionLes fuites péri-acétabulaires de ciment sont fréquentes mais leurs conséquences sont rares (mécaniques, vasculaires, neurologiques, urologiques ou viscérales). Il est justifié de prévenir leur survenue par une technique chirurgicale adaptée (éviter les plots perforants, contrôle de la pénétration du ciment). Du fait de la rareté de leurs conséquences, l’ablation des fuites diagnostiquées en peropératoire doit être prudente afin d’éviter un geste potentiellement iatrogène pour un gain très hypothétique. Devant la persistance d’une symptomatologie douloureuse locale, les causes habituelles de douleurs de hanche devront être éliminées avant d’attribuer à la fuite la responsabilité de la gêne fonctionnelle et d’envisager son ablation.Niveau de preuveIV : étude rétrospective.

Related Topics
Health Sciences Medicine and Dentistry Orthopedics, Sports Medicine and Rehabilitation
Authors
, , , , ,