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4091210 Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique 2012 10 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionLa reconstruction osseuse après exérèse tumorale en zone péri-acétabulaire est une procédure complexe, exposant à des résultats cliniques parfois décevants et une morbidité élevée. Parmi les différentes options, la résection-reconstruction du bassin selon technique de Puget utilise comme autogreffe l’extrémité supérieure du fémur ipsilatéral pour rétablir la continuité anatomique et mécanique de l’anneau pelvien avant la mise en place de l’implant acétabulaire.Hypothèse et objectifsCette technique de reconstruction permet de restaurer l’anatomie pelvienne de manière satisfaisante avec des résultats fonctionnels et une morbidité comparables aux autres techniques de reconstruction.Patients et méthodesIl s’agit d’une série rétrospective comportant 10 patients, d’âge moyen 38,2 ans (19–75) lors de l’intervention (effectuée entre 1986 et 2007). On dénombrait cinq chondrosarcomes, trois tumeurs d’Ewing, un plasmocytome et une tumeur à cellules géantes. Radiographiquement, nous avons analysé le positionnement du centre de rotation de hanche reconstruite ainsi que l’intégration de l’autogreffe. Les résultats fonctionnels ont été évalués selon le score Musculo Skeletal Tumor Society (MSTS) et le score de Postel et Merle d’Aubigné (PMA).RésultatsÀ la révision, un patient était perdu de vue et quatre décédés. Radiographiquement, le centre de rotation de la hanche reconstruit présentait une ascension médiane de 15 mm (5–35) et une latéralisation médiane de 6 mm (−5–15). Au recul radiographique médian de 40 mois (6–252), l’intégration de l’autogreffe a été complète chez cinq patients et partielle chez trois patients (deux patients présentaient une récidive locale). Il n’a été noté aucun cas de fracture de l’autogreffe ou de pseudarthrose aux extrémités du greffon. Au recul clinique médian de 82 mois (49–264), le score MSTS médian était de 25 sur 30 (20–29), soit 83 % (67–97). Leur PMA médian est de 13 sur 18 (12–18). Tous les patients en vie avaient repris une marche autonome. Nous avons noté neuf reprises chirurgicales chez cinq patients. Sept étaient dues directement ou indirectement à une récidive locale ; une a été motivée par une instabilité et une pour un descellement acétabulaire précoce (neuf mois).ConclusionCette procédure exigeante offre des résultats mécaniques et anatomiques satisfaisants, permettant de restaurer l’anatomie et la fonction de la hanche. Les indications doivent être rigoureusement posées et la résection tumorale chirurgicale optimisée afin d’éviter une récidive locale qui constitue la première cause d’échec dans cette courte série.Niveau de preuveIV – Étude rétrospective ou série historique.

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