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4091332 Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique 2010 10 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionIl n’y a pas de consensus établi pour le diagnostic et le traitement des fractures luxations traumatiques de la tête fémorale, notamment en raison de la rareté de cette lésion.HypothèseL’analyse d’une large série de fractures luxations de la tête fémorale selon une méthode univoque permet de préciser les moyens de diagnostic et de traitement de cette lésion.ObjectifsPour tester cette hypothèse, nous avons analysé au moyen de la classification de Pipkin et de la classification de Chiron une série rétrospective de 110 dossiers admis entre 1972 et 2008.Patients et méthodesIl s’agissait de 21 femmes et 89 hommes, d’âge moyen 37,1 ans. La luxation était postérieure 102 fois, antérieure huit fois. Les lésions associées étaient 46 fractures de l’acetabulum et quatre fractures du col fémoral. Le classement selon Pipkin et selon Chiron a pu être établi à partir de documents radiologiques pour 102 patients après double lecture. Le traitement était uniquement orthopédique 32 fois. Le traitement était chirurgical 78 fois, dont 51 voies postérieures, 19 voies antérieures, quatre voies médiales et quatre fois sous arthroscopie. Le geste chirurgical était 30 fois une ostéosynthèse de la tête fémorale, 16 fois une ostéosynthèse de l’acetabulum, 40 fois l’exérèse des fragments et cinq fois une arthroplastie totale d’emblée.RésultatsLe recul moyen était de 37 mois. Une arthroplastie secondaire a été mise en place 25 fois dont 20 fois de manière secondaire et 15 fois dans les premiers six mois. Les facteurs prédictifs significativement associés à l’arthroplastie étaient un âge élevé, le type Chiron 3, la fracture du col fémoral. Les populations avec et sans arthroplastie étaient différentes si le classement était effectué selon Chiron, semblables pour le classement selon Pipkin. Aucun traitement proposé n’est apparu prédictif de l’évolution vers l’arthroplastie. L’exérèse des fragments était plus souvent réalisée par voie postérieure que par voie antérieure ou médiale.ConclusionLa classification de Chiron présente une valeur pronostique vis-à-vis de l’évolution vers l’arthroplastie. Pour être reproductible, elle doit être établie sur une tomodensitométrie (TDM). Aucun traitement ne fait la preuve de sa supériorité dans cette étude. Une meilleure analyse des lésions initiales doit permettre d’établir le pronostic et de poser des indications ciblées.Niveau de preuveIV. Étude rétrospective.

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