Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4091795 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2011 | 12 Pages |
RésuméLa greffe en mosaïque réalise le transfert d’un ou de plusieurs cylindres ostéochondraux d’une zone peu contrainte du genou vers la zone lésionnelle, habituellement condylienne. De nombreuses études biomécaniques, histologiques animales et humaines permettent d’apporter des réponses à différents points techniques. Le bilan préopératoire repose sur l’évaluation de la gêne fonctionnelle, l’axe, la stabilité du genou et l’imagerie (arthoscanner ou IRM avec des séquences cartilagineuses). L’intervention comprend un temps de prélèvement des greffons par une mini-arthrotomie centrée sur la trochlée médiale ou latérale et un temps d’implantation sous arthroscopie. La lésion est évaluée selon la classification ICRS (siège, profondeur, localisation), mesurée avant, puis après débridement. Nous prélevons des greffes de grand diamètre, en petit nombre, sur la trochlée opposée à la lésion. Les greffes sont implantées de niveau avec le cartilage, selon un axe convergent, en press-fit et dans un puits strictement de même profondeur. Chaque étape, prélèvement, creusement et implantation est répétée jusqu’à couvrir toute la perte de substance. En postopératoire, la mobilisation est libre mais l’appui est reporté de deux à quatre semaines. La mosaïque est indiquée chez des patients jeunes (avant 50 ans), porteurs d’une lésion chondrale ou ostéochondrale en zone portante du condyle, symptomatique et de surface inférieure à 3 cm2. La préarthrose est une contre-indication absolue. Toute désaxation (supérieure à 5°) ou instabilité sagittale est traitée simultanément. Il s’agit d’une technique difficile et exigeante.