Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4091911 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2011 | 6 Pages |
RésuméPour le patient (et le chirurgien) le poignet idéal est un poignet mobile mais, le plus souvent, le traitement chirurgical optimal est celui qui soulage efficacement la douleur. Chaque intervention a des complications potentielles et des limites que le patient doit connaître et auxquelles il s’adaptera plus ou moins en fonction de son profil psychologique et de ses exigences fonctionnelles. Enfin, chaque chirurgien a ses convictions et une expérience personnelle qui vont influer sur la décision thérapeutique et le résultat final. La résection de la première rangée du carpe (RPRC) et l’intervention de Watson sont les deux opérations de référence pour les arthroses sur instabilité scapholunaire et pseudarthrose du scaphoïde (SLAC et SNAC). Au-delà des complications précoces et des inconvénients qui leurs sont spécifiques, elles donnent de bons résultats qui se maintiennent à long terme. La RPRC, réalisable jusqu’au stade II, est essentiellement indiquée chez un patient avec une demande fonctionnelle modérée alors que l’intervention de Watson sera plutôt proposée chez un manuel actif, sous réserve que l’interligne radio-lunaire soit préservé. La dénervation totale est efficace trois fois sur quatre et permet de préserver la mobilité restante. Elle peut être proposée chez un patient ayant un poignet mobile avec une demande fonctionnelle pas trop importante et, chez un sujet âgé, quelle que soit la mobilité du poignet du fait de sa faible morbidité. Quant à l’arthrodèse totale (AT), ce n’est pas seulement une intervention de sauvetage. Dans les arthroses diffuses et les formes évoluées de la maladie de Kienböck, c’est l’opération qui donnera le plus de chances à un sujet jeune, manuel lourd, de reprendre son activité et de ne pas se retrouver désocialisé. Enfin, les autogreffes ostéochondrales, les implants partiels et les prothèses de poignet ont probablement une place dans l’arsenal thérapeutique mais celle-ci reste à définir précisément.