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4091924 Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique 2011 6 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionLe traitement d’une infection sur prothèse totale de hanche (PTH) est complexe et coûteux. L’excision-lavage-synovectomie avec conservation prothétique constitue une solution séduisante. Le taux de succès rapporté dans la littérature est très variable (18 à 90 %) et fonction des critères de sélection des patients. L’objectif de cette étude prospective était d’évaluer les critères de sélection choisis dans le service.MéthodeUne étude prospective menée de novembre 2002 à décembre 2008 a inclus tous les patients ayant présenté une infection sur PTH, traités chirurgicalement, soit 210 patients. Les patients bénéficiaient d’une excision-lavage s’ils présentaient une infection aiguë à savoir, une infection postopératoire précoce survenue moins d’un mois après l’implantation de la prothèse ou une infection hématogène secondaire évoluant depuis moins de 15 jours. Au-delà de ce délai ou en cas de prothèse descellée, un changement prothétique était effectué. Notre série incluait 12 patients âgés de 69 ± 11,3 ans. La durée d’évolution était de 4,8 ± 3,5 jours. Une antibiothérapie adaptée aux germes était instaurée pour une durée de six semaines par voie intraveineuse puis six semaines per-os. Le recul moyen était de 40 ± 23 mois, avec aucun perdu de vue. Le critère principal de jugement était le taux de guérison apparente de l’infection à un recul minimum de deux ans, définie par l’absence de signes cliniques, biologiques et radiologiques d’infection et l’absence de décès imputable à l’infection ou au traitement. En cas de suspicion d’infection, la ponction de hanche ou les prélèvements peropératoires confirmaient la rechute (germe identique) ou la réinfection (germe différent).RésultatsIl y a eu neuf guérisons (75 %) et trois échecs. Le score de Postel-Merle d’Aubigné au dernier recul était en moyenne de 17 ± 2. Nous avons trois échecs infectieux avec le même germe (deux streptococcus [1 groupe B, un groupe G] et un Enterococcus faecalis) que celui identifié comme étant responsable de l’infection.DiscussionNos résultats sont comparables à ceux de la littérature mais inférieurs à ceux du changement prothétique. Cependant, cette technique est une alternative intéressante au changement prothétique car c’est une chirurgie moins lourde, moins coûteuse.ConclusionLes critères de sélection des patients doivent être améliorés afin d’augmenter le taux de guérison de cette technique.Niveau de preuveIV, étude prospective non randomisée, non comparative.

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