Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4091965 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2010 | 12 Pages |
RésuméCertaines inquiétudes ayant récemment été rapportées sur les couples de frottement métal–métal (M–M) des arthroplasties totales de hanche, le but de ce travail était de faire le point sur les connaissances actuelles concernant le relargage d’ions métalliques et ses conséquences potentielles. Chaque implant M–M présente des propriétés tribologiques différentes. Les techniques de dosage sont performantes et les taux d’ions Co circulant semblent acceptables jusqu’à 2 μg/L. Une réaction d’hypersensitivité retardée de type IV (ALVAL) peut être à l’origine d’un échec de l’arthroplastie. Idiosyncrasique, elle est imprédictible avec des tests cutanés et apparemment rare (0,3 %). Il n’existe à ce jour aucune donnée scientifique ou épidémiologique en faveur de risques de carcinogenèse ou tératogenèse liés à l’usage d’un couple M–M. Les pseudotumeurs solides concernent quasi exclusivement les resurfaçages, avec un taux de révision annuel important chez les femmes de moins de 40 ans, survenant surtout en cas de malposition acétabulaire et avec l’usage d’alliages de Cr–Co coulé. L’ostéolyse se manifeste par des liserés globaux et évolutifs ou par des lésions cavitaires qui ont pour étiologie des altérations type ALVAL ou des problèmes de conflit ou d’incompatibilité d’implants. La formation de débris excédant la tolérance biologique est à craindre en cas de malposition des implants, de subluxation et grippage de la tête en cas de déformation de la cupule acétabulaire. Dans l’état actuel des connaissances, les couples M–M sont contre-indiqués en cas d’allergie aux métaux ou de dysfonction rénale sévère et les resurfaçages de petite taille sont à utiliser avec prudence.