Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4091970 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2010 | 5 Pages |
RésuméL’adhésion du patient à son traitement conditionne le succès thérapeutique, or il existe des difficultés à cette adhésion. Ces difficultés sont fréquentes non seulement en matière de thérapeutique médicamenteuse mais aussi lors de programmes de rééducation. Les taux de mauvaise adhésion thérapeutique peuvent atteindre 40 à 75 % des patients. Les facteurs de risque principaux reconnus sont l’âge élevé, la durée du traitement (à partir du cinquième jour), les prescriptions multiples et le type d’affection traitée. La mauvaise adhésion du patient est susceptible d’expliquer un doublement de la mortalité dans certaines études. Les mécanismes sont nombreux et intriqués : méconnaissance du patient de sa maladie, intolérance des effets secondaires, relations dégradées entre le médecin et le malade ou coût élevé. Les stratégies possibles d’amélioration de ce problème sont nombreuses : éducatives, techniques (par exemple, traitements regroupés sous blister ou voie transcutanée) ou incitatives (rappels téléphoniques ou récompenses). Il n’existe cependant pas de solution globale, il est donc nécessaire que les prescripteurs soient informés de l’existence de ces questions et qu’ils soient vigilants. Les traitements prophylactiques apparaissant particulièrement exposés, l’évolution actuelle vers des formes orales de la prévention thrombo-embolique en chirurgie orthopédique doit tenir compte de ce phénomène, en particulier en identifiant les patients présentant un risque de mauvaise observance.