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4092236 Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique 2009 8 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionL’arthrose axée de l’articulation métatarsophalangienne du gros orteil (hallux rigidus) est une lésion fréquente pour laquelle de nombreuses techniques chirurgicales ont été décrites, dont les plus courantes sont la chéilectomie et l’arthrodèse. Les objectifs de ce travail rétrospectif étaient de présenter les résultats à moyen terme de l’intervention de Valenti et de les comparer à ceux d’autres techniques chirurgicales reconnues dans le traitement de l’hallux rigidus.Patients et méthodeCette étude rétrospective et continue rassemblait 32 patients (41 cas) présentant un hallux rigidus et opérés selon la technique de Valenti de novembre 1999 à juillet 2004. L’âge moyen des patients au moment de l’intervention était de 57 ans. Quarante et un pour cent des patients présentaient un trouble statique du pied. Un ou plusieurs gestes complémentaires ont été réalisés dans 24 % des cas. L’évaluation a été réalisée à l’aide du score de l’AOFAS complétée de la mesure de la distance de marche, la qualité de la marche, la marche sur la pointe des pieds et la satisfaction du patient. Les bilans radiographiques réalisés avant l’intervention et au recul ont permis d’apprécier l’évolution de l’interligne articulaire et de rechercher une subluxation plantaire de la base de la première phalange sous la tête métatarsienne.RésultatsVingt-quatre patients (32 cas) ont été revus et évalués avec un recul moyen de cinq ans et demi. On a recensé deux algodystrophies comme complications. Le score moyen à la révision était de 81/100 pour un score préopératoire de 47/100. La douleur était absente ou occasionnelle dans 94 % des cas. La gêne au chaussage était absente ou modérée dans 91 % des cas. L’amplitude articulaire était supérieure à 30° dans 72 % des cas et tous les orteils étaient stables. La distance de marche était illimitée dans 79 % des cas. Il y avait 30 % de subluxation plantaire de la base de la première phalange au recul sans retentissement clinique. Les résultats étaient comparables, quel que soit le stade de l’hallux rigidus.DiscussionLes différentes techniques ont des résultats comparables tant en terme d’indolence que de résultat fonctionnel mais présentent des limites propres à chacune d’entre elles. Seules les arthroplasties par prothèse en silastic et la technique de Keller donnent de moins bons résultats. L’arthrodèse reste le traitement de choix des hallux rigidus évolués mais des échecs sont possibles en cas d’erreur technique ou de pseudarthrose. La chéilectomie, intervention conservatrice, est idéale en cas de lésions peu évoluées, limitées à la partie dorsale de l’articulation, et ne présente pas de complication spécifique. Le remplacement prothétique, dont le recul reste faible pour les prothèses totales à glissement, reste controversé en raison de l’altération des résultats avec le temps. L’intervention de Valenti expose à un risque de déstabilisation de l’articulation métatarsophalangienne si la résection est trop importante mais celle-ci ne grève pas le pronostic fonctionnel.ConclusionL’arthrectomie à charnière décrite par Valenti est une intervention facilement reproductible. Elle nous apparaît comme un bon compromis entre mobilité et stabilité, donnant de bons résultats, quel que soit le stade de l’hallux rigidus, avec un faible taux de complications.

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Health Sciences Medicine and Dentistry Orthopedics, Sports Medicine and Rehabilitation
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