Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4092295 | Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique | 2009 | 7 Pages |
RésuméObjectifParmi les objectifs poursuivis par la rééducation des patients opérés d’une prothèse de hanche, celui consistant à mettre en charge l’appui déficient le plus rapidement possible est particulièrement répandu. Une telle stratégie est susceptible d’induire des effets spécifiques au niveau du contrôle de l’équilibre que cette étude cherche à mettre en évidence.Matériels et méthodesHuit hommes et six femmes volontaires âgés de 57 à 85 ans ont participé à cette étude dès leur entrée au centre de rééducation. Dans la condition spontanée, les patients devaient rester le plus stable possible en position debout. Dans la condition imposée, la consigne était de charger davantage l’appui prothésé de manière à se rapprocher de l’équirépartition du poids sur les appuis. Les stratégies d’équilibration ont été évaluées par une analyse fréquentielle des trajectoires plantaires et résultantes des centres de pression (CPRes) de chaque appui et par une estimation des mouvements de la projection verticale du centre de gravité (CG) et de la différence CPRes-CG.RésultatsAucune différence n’est constatée au niveau des CP plantaires avec l’équirépartition, alors qu’une augmentation statistiquement significative est observée sur l’axe médiolatéral au niveau des trajectoires du CPRes, du CG et de la différence CPRes-CG. Aucun effet n’est retrouvé sur l’axe antéropostérieur (AP).DiscussionLa mise en charge prématurée de l’appui prothésé conduit à une moindre stabilité (augmentation des mouvements du CG) et à une plus grande dépense énergétique (augmentation des mouvements de CPRes-CG). Ces particularités doivent être prises en compte dans l’élaboration du programme de rééducation pour ces patients.