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4092615 Science & Sports 2016 6 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionL’exercice physique a un effet satiétogène et un effet orexigène, ce dernier semblant favorisé par la déplétion glycogénique et les exercices à haute intensité. L’équilibre entre ces deux effets semble déterminer fortement l’effet de l’activité musculaire sur l’adiposité. Notre hypothèse est que l’efficacité du réentraînement au LIPOXmax s’expliquerait partiellement par une modulation du comportement alimentaire. L’effet chronique de l’entraînement ciblé au LIPOXmax a été étudié chez 25 sujets en surpoids (IMC ≥ 25 kg/m2) et obèses (IMC ≥ 30 kg/m2) dont 21 femmes et 4 hommes. Dans l’ensemble les 25 sujets ont maigri : –2,05 ± 0,8 kg ; p < 0,02 en perdant de la MG (–1,68 ± 0,81 kg ; p < 0,05) et pas de la MM. Cinq sujets (20 %) ont grossi (de 0,1 à 1,9), deux (8 %) ont eu un poids stable et 18 (72 %) ont maigri (de 0,4 à 21,2 kg). L’échelle de Hill est modifiée par la première séance de réentraînement : juste après celle-ci la satiété est inchangée, la faim augmente (+1,15 ± 0,53 ; p < 0,05) et les sujets pensent moins à la nourriture (p < 0,05). Au fil des séances, on voit augmenter le score de satiété (p < 0,05), et les sujets pensent moins à la nourriture (p < 0,05). L’effet immédiat d’une séance sur l’échelle de Hill se modifie. L’effet orexigène aigu de celle-ci (augmentation de faim) diminue (–1,17 ± 0,40 p < 0,01) ainsi que l’intensité du désir de manger. L’envie de manger (–1,35 ± 0,61 ; p < 0,05), et la quantité de nourriture que l’on pourrait manger (–1,25 ± 0,57 ; p < 0,05) et on pense moins à la nourriture (–1,78 ± 0,58 ; p < 0,01). La ration alimentaire des sujets après 8 semaines de réentraînement au LIPOXmax a baissé de 362,69 ± 91,2 kcal/j (p < 0,01) en raison d’une baisse de la ration lipidique de 0,17 ± 0,06 g/kg/j (p < 0,02) ce qui représente une diminution de pourcentage de lipides dans la ration alimentaire passant de 25 % à 21 % (p < 0,05) et une baisse du grignotage qui passe de 44 % à 18 % des sujets testés (p < 0,01). Cette baisse du grignotage est corrélée à celle de l’item (je pense à la nourriture) de l’échelle de Hill (corrélation des rangs de Spearman r = 0,634, p = 0,003). Ce travail montre donc que l’entraînement au LIPOXmax des sujets obèses augmente la sensation de satiété au repos, diminue progressivement l’effet orexigène d’une séance isolée, et diminue la consommation calorique et le grignotage corrélativement à une diminution des pensées dirigées vers la nourriture, déterminant une perte de poids chez 72 % des sujets. L’effet amaigrissant du réentraînement au LIPOXmax semble donc s’expliquer au moins en partie par une augmentation de l’effet satiétogène et une diminution de l’effet orexigène de l’exercice, entraînant une modification mesurable de la prise alimentaire. Ces résultats mettent ainsi en évidence un nouveau mécanisme qui renforce l’intérêt de ce type de réentraînement dans la prise en charge de l’obésité.

SummaryIntroductionPhysical exercise has both a satiating and an orexigenic effect. The latter seems to be favored by glycogen depletion and thus by high intensity exercise. The balance between these two effects is likely to strongly determine the effect of muscle activity on fat loss. Our hypothesis is that the efficiency of training targeted in the zone of maximal lipid oxidation is at least in part explained by alterations in eating behavior. We studied 25 overweight and obese subjects, including 21 women and 4 men. On the whole these subjects lost weight: –2.05 ± 0.8 kg; P < 0.02 and this loss was due to a loss in fat mass (–1.68 ± 0.81 kg; P < 0.05) while FFM was preserved. Five subjects (20%) gained weight (ranging from 0.1 to 1.9 kg), two (8%) had a stable weight and 18 (72%) lost weight (from 0.4 to 21.2 kg). After the first session of training: satiety was unchanged, but hunger was increased (1.15 ± 0.53; P < 0.05) and the subjects were less thinking of food (P < 0.05). Throughout the sessions there was a gradual increase in the satiety score (P < 0.05), and subjects were less thinking of food (P < 0.05). After training, the acute effect of an exercise session on the appetite scale was modified. The acute orexigenic effect (increased hunger) decreases (–1.17 ± 0.40; P < 0.01) as well as the desire to eat (–1.35 ± 0.61, P < 0.05), the amount of food we could eat (–1.25 ± 0.57, P < 0.05) and the will to eat food (–1.78 ± 0.58, P < 0.01). Caloric intake decreased after 8 weeks by 362.69 ± 91.2 kcal/d (P < 0.01) due to a decrease in fat intake (0.17 ± 0.06 g/kg/day; P < 0.02) which was explained in turn by a decrease in the percentage of fat in diet (from 25% to 21% P < 0.05) and reduced snacking that goes from 44% to 18% of subjects tested (P < 0.01). This decrease in snacking is correlated with that of the item “I think about food” on the scale (Spearman rank correlation r = 0.634 P = 0.003). This work therefore shows that LIPOXmax training in obese subjects increases satiety at rest and decreases the orexigenic effect of a single session, and decreased caloric intake and snacking at a correspondingly lower thoughts directed towards the food, resulting in weight loss in 72% of subjects. The slimming effect of training at LIPOXmax seems to be explained at least in part by an increase in satiating effect and decreased orexigenic effect of exercise, resulting in a measurable decrease in calorie intake. These results thus evidence a new mechanism that increases the interest in this variety of training in the management of obesity.

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