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4104798 Annales françaises d'Oto-rhino-laryngologie et de Pathologie Cervico-faciale 2016 5 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionL’infection à mycobactérie est la cause la plus commune de granulome cervical : elle peut être due à une mycobactérie, tuberculeuse ou non, appelée mycobactérie atypique (MA). Les MA sont des organismes ubiquitaires retrouvés dans la terre, l’eau, les aliments… La plupart des infections sont dues au Mycobacterium avium-intracellulaire. La plupart des auteurs considèrent que l’incidence d’isolement des MA augmente, à cause d’une diminution dans le taux de vaccination. Le diagnostic initial est difficile et la prise en charge thérapeutique n’est pas clairement codifiée.MéthodesÉtude rétrospective au CHU de Nantes entre 2005 et 2014 portant sur l’ensemble des patients traités pour une MA cervico-faciale. La recherche a été menée sur la base des données du service de bactériologie. Une évaluation de la population, des antécédents, de la symptomatologie et des éléments diagnostiques a été effectuée. Le traitement, les complications chirurgicales, les effets indésirables liés à l’antibiothérapie, l’observance des patients, la durée de l’antibiothérapie, le délai de guérison et le pronostic ont été analysés.RésultatsEntre 2005 et 2014, 30 patients ont eu un diagnostic de MA cervico-faciale, 17 filles et 13 garçons. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 4,5 ans. Les localisations étaient sub-mandibulaires (n = 16), parotidiennes (n = 7), cervicales (n = 5), parapharyngée (n = 1) et de la conque (n = 1). Huit patients ont eu un traitement chirurgical premier, efficace dans 75 % des cas, 2 patients ont nécessité une antibiothérapie complémentaire. Vingt-deux patients ont été traités en première intention par une antibiothérapie, efficace à 90 %. Aucune rechute n’a été observée au délai moyen de 32 semaines. L’augmentation du nombre de cas semble corrélée à l’arrêt de la vaccination BCG.ConclusionL’excision complète de tous les ganglions atteints et de la graisse sous-cutanée infiltrée est le traitement de choix. Le traitement médicamenteux (au minimum antibiothérapie par macrolide) ne se justifie que si l’excision ne peut être complète ou présente un risque fonctionnel et/ou esthétique. L’incidence accrue depuis l’arrêt de la vaccination BCG confrontera le praticien à une pathologie infantile qui exige une gestion pluridisciplinaire.

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