Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4105501 | Annales françaises d'Oto-rhino-laryngologie et de Pathologie Cervico-faciale | 2011 | 7 Pages |
Abstract
La communication phéromonale est particulièrement importante pour régler divers aspects de la reproduction de nombreux organismes. Chez les tétrapodes, l'organe voméronasal est spécialisé dans la détection de phéromones. Cette information déclenche une adaptation comportementale avec, pour certaines phéromones, des corrélats neuroendocriniens. Chez l'embryon humain, l'organe voméronasal se développe et ses fibres nerveuses servent de substrat pour la migration des cellules sécrétrices de GnRH depuis la placode olfactive vers l'hypothalamus. Après cette étape, indispensable pour la future sécrétion des hormones sexuelles par l'hypophyse antérieure, l'organe régresse et les connexions nerveuses disparaissent. Les cavités voméronasales restent encore visibles en endoscopie chez certains adultes, mais elles sont dépourvues de neurones sensoriels et de fibres nerveuses. Les gènes codant pour des protéines réceptrices voméronasales et les canaux ioniques transducteurs spécifiques sont mutés et inopérants chez l'homme. De plus les bulbes olfactifs accessoires, auxquels les neurones voméronasaux transmettent l'information, ne sont pas observés. La fonction sensorielle voméronasale est donc inopérante chez l'homme. Plusieurs stéroïdes sont cependant considérés comme de présumées phéromones ; certains activent l'hypothalamus antérieur, mais les effets constatés sont peu comparables à ceux des phéromones chez les autres mammifères. Le mode de signalisation (par détection neuronale et transmission au cerveau ou par voie systémique) n'est pas encore clairement établi.
Keywords
Related Topics
Health Sciences
Medicine and Dentistry
Otorhinolaryngology and Facial Plastic Surgery
Authors
D. Trotier,