Quels effets neurophysiologiques pour un champ électromagnétique de faible puissance à 2,45 GHz ?

RésuméParmi les ondes électromagnétiques dans les bandes LS (1–4 GHz) couramment utilisées, il a été suggéré que les systèmes biologiques puissent présenter une sensibilité particulière à la fréquence 2,45 GHz qui correspond à la fréquence de résonance de l'eau. Les craintes émises concernant un effet spécifique (pour des puissances n'entraînant pas d'effets thermiques) de ces ondes électromagnétiques posent de nombreuses interrogations entre autre face à l'existence de potentiels effets sur le système cholinergique. Cette problématique a été étudiée lors d'une étude multiparamétrique chez le rat vigile par le suivi simultané durant 70 heures des paramètres électrophysiologiques (EEG et EMG) de la sécrétion d'acétylcholine cérébrale (microdialyse), des états de vigilance et de la température corporelle. Les animaux sont exposés 24 heures à un champ électromagnétique à 2,45 GHz en mode impulsionnel et pour de faibles puissances (10 et 50 W/m2). Dans ces conditions d'exposition, aucune modification significative n'a pu être mise en évidence, quel que soit le paramètre considéré.

The LS electromagnetic band (1-4 GHz) is widely used both in domestic and industrial domains. Several studies suggested that the biological systems would exhibit a specific sensitivity to the 2.45 GHz microwaves (water resonance frequency). Potential human health hazards and especially a disruption of the cholinergic system have been reported, due to exposure to microwaves even at low power density. This work presents a multiparametric study of freely moving rat where neurophysiology was investigated during 70 hours using neurochemical (microdialysis technique), electrophysiological, behavioral (vigilance stages quantification) and thermophysiological approaches. The rats were exposed 24 hours to a 2.45 GHz pulsed electromagnetic field at low power density. In this exposure conditions, no significant effect have been reported.