Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4145578 | Archives de Pédiatrie | 2015 | 4 Pages |
RésuméIntroductionFace à la fréquence croissante des plaintes pour agression sexuelle, la prise en charge des victimes doit être de qualité. L’examen génital est de réalisation difficile en particulier chez l’enfant, cependant c’est un élément clé du diagnostic.ObservationDes attouchements sexuels ont été suspectés sur des jumelles de deux ans et demi. Les examens réalisés initialement sur l’une d’elles avaient identifié des micro-hématomes vulvaires, des lésions de dépigmentation, des lèvres discrètement scléreuses et atrophiques et un début de lichénification. L’autre jumelle présentait une lésion érythémateuse aspécifique de la grande lèvre. L’éviction du milieu supposé dangereux et une consultation à distance ont permis de montrer une évolution infirmant l’hypothèse initiale et l’établissement du diagnostic de lichen scléreux atrophique vulvaire.DiscussionLa coexistence d’allégations et de lésions des régions génitales tend à soutenir l’hypothèse de violences physiques à caractère sexuel. Cependant, des dermatoses à tropisme génito-anal peuvent mimer des lésions traumatiques. Un exemple est le lichen scléreux, souvent méconnu des praticiens. Ce cas clinique montre que la temporisation et la pluridisciplinarité des avis peuvent permettre de proposer un diagnostic différentiel. Il faut toutefois rappeler que l’identification d’une affection expliquant les lésions ne permet pas de rejeter les dires d’enfants concernant des gestes à caractère potentiellement sexuel dont l’établissement de la réalité et l’identification de l’auteur restent du ressort de la justice.
SummaryIntroductionWith the frequency of lawsuits for sexual abuse increasing, high-quality care for victims is of utmost importance. Genital examination is difficult to perform, especially on children, but is a key item for diagnosis. A case report is presented herein to illustrate this issue.Case presentationA sexual assault was suspected on 2.5-year-old female twins. Clinical examination primarily detected vulvar micro-hematoma and hypopigmentation, discreetly sclerosing, as well as atrophic labia and a beginning of lichenification on one of them. The other twin showed an unspecific and erythematous lesion. Elimination of the supposedly dangerous environment and a remote consultation brought out a paradoxical development to the story and confirmed the diagnosis of vulvar lichen sclerosus.DiscussionTraumatic lesions caused by sexual abuse are uncommon. Coexisting allegations and lesions in the genital area lend support to the hypothesis of sexual abuse. However, genital-anal tropism dermatosis can mimic traumatic injuries. Lichen sclerosus is an example of a differential diagnosis of vulvar traumatic lesions, which is quite often unknown to physicians, including pediatricians. This case report shows that taking the appropriate time in multidisciplinary councils can suggest a differential diagnosis. Nonetheless, it should be remembered that identifying the pathology behind the lesions cannot allow the physician to negate the child's story about potentially sexual acts, although the truth of this story and the perpetrator must still be proven by a court of law.