Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4145775 | Archives de Pédiatrie | 2016 | 7 Pages |
RésuméIntroductionLes spécificités des adolescents et des jeunes adultes suivis pour une pathologie cancéreuse (« jeunes cancéreux ») sont de plus en plus reconnues. Des soins dédiés ont été mis en place en 2012 en France sous l’initiative de l’Institut national du cancer. Les études concernant la prise en charge de la douleur dans cette population sont cependant encore rares. Ce travail avait pour objectif d’évaluer la consommation de substances toxiques chez les jeunes cancéreux et l’influence qu’elle peut avoir sur la prescription d’antalgiques morphiniques au cours du traitement.MéthodesIl s’est agi d’une étude prospective bicentrique incluant tous les nouveaux patients âgés de 15 à 25 ans pris en charge entre le 1er janvier et le 30 juin 2013. Les données concernant la consommation de toxiques ont été obtenues au cours d’un entretien individuel. Les enquêtes nationales ont été utilisées pour comparer la cohorte étudiée à la population générale. Les données relatives aux traitements morphiniques administrés lors des hospitalisations ont été collectées à partir du logiciel de prescription informatisée.RésultatsTrente-sept jeunes cancéreux étaient éligibles sur cette période et 30 d’âge médian 18,7 ans ont été inclus (67 % de sexe masculin). Les profils de consommation étaient comparables à ceux de la population générale. Des changements de comportement ont été observés au cours du premier mois suivant le diagnostic, avec une diminution ou un arrêt de la consommation. Des différences dans l’utilisation et la prescription des antalgiques morphiniques ont été observées en fonction de la consommation.ConclusionUne prévention et un accompagnement des jeunes cancéreux consommateurs réguliers de substances toxiques doivent être organisés dès leur prise en charge initiale.
SummaryIntroductionThe specificities of adolescents and young adults (AYAs) aged 15–25 years with cancer are now well recognized. Dedicated care was initiated in 2012 in France under the leadership of the INCa (National Cancer Institute). Research on supportive care and particularly pain management are still rare. This study aimed to evaluate the consumption of toxic substances (tobacco, cannabis, alcohol) in AYAs with cancer as well as its progression during the month following the diagnosis and to analyze its influence on opioid analgesic prescriptions during treatment.MethodsThis is a prospective study including all new patients aged 15–25 years in two centers between January and June 2013. Data on consumption of psychoactive substances were obtained during an individual interview with a questionnaire. National surveys were used to compare this cohort with the general population. Data on opioid treatments were collected from the computerized prescription software and computerized patient record.ResultsThirty-seven AYAs were eligible and 30 were included; 67% of them were male and the median age was 18.7 years. The questionnaire on tobacco, alcohol, and cannabis consumption at diagnosis was well accepted. Consumption profiles were comparable to the general population. Changes in behavior were observed during the 1st month after diagnosis, with a decrease or cessation of consumption, particularly among young people. This study showed differences in the use and requirements for opioid analgesics during hospitalization according to these consumption data.ConclusionPrevention and support for AYAs who are regular consumers of toxic substances must be organized during initial care in oncology.