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4146729 Archives de Pédiatrie 2013 6 Pages PDF
Abstract

RésuméLes connaissances cliniques et radiologiques sur le développement du langage chez l’ancien prématuré comparées à celles chez le nourrisson nous permettent d’argumenter la nécessité d’explorer les éléments sensorimoteurs conjointement requis au bon développement du langage. Il existe précocement des représentations du langage maternel dans les aires sensorielles visuelles, auditives et motrices du nourrisson, activées ou stabilisées par les mouvements buccofaciaux et articulatoires. L’architecture fonctionnelle du langage est différente chez les enfants vulnérables comme les prématurés. Nous avons déjà évoqué l’impact du dysfonctionnement précoce de la motricité fine des praxies faciales dans cette population qui présentait des troubles de compréhension. Une récente méta-analyse a confirmé cette difficulté croissante de compréhension entre 3 et 12 ans, posant la question de la qualité des processus linguistiques initiaux. Une analyse précise et référencée du langage dès 3 ans devrait être complétée par des épreuves sensorimotrices pour évaluer les éventuelles contraintes à l’automatisation des bases neurolinguistiques. Le bilan habituel à cet âge prévoit l’exclusion de troubles sensoriels et de la communication et propose une guidance et une socialisation. Cependant, une étude récente a montré l’inefficacité d’un « bain langage renforcé » à 2 et 3 ans chez une population d’enfants vulnérables. Notre étude sur le langage et la motricité du prématuré LAMOPRESCO (praticien hospitalier de recherche clinique [PHRC] national 2010) a évalué le langage et les habilités sensorimotrices des enfants nés prématurés (< 33 semaines d’aménorrhée [SA]) de 3 ans et demi sans paralysie cérébrale. Les enfants fragiles ont été randomisés en deux groupes, l’un stimulé selon un protocole individuel précis, l’autre bénéficiant d’une guidance. Notre critère de jugement principal était la phonologie, en supposant que celle-ci soit composée de la qualité des intégrations sensorimotrices très précoces et stabilisées par la motricité buccofaciale de l’enfant avant 5 ans. Cette dynamique intégrative développementale valide la « théorie motrice de la perception de la parole ». L’évaluation précise et précoce du langage et de ses contraintes devrait ainsi permettre de différencier et préciser les prises en charge pour tous les enfants quels que soient leurs antécédents et pathologies.

SummaryClinical and radiological knowledge of language development in the former premature infant compared to the newborn allows us to argue for exploration of the sensorimotor co-factors required for proper language development. There are early representations of the maternal language in the infant's visual, auditory, and sensorimotor areas, activated or stabilized by orofacial and articulatory movements. The functional architecture of language is different for vulnerable children such as premature infants. We have already mentioned the impact of early dysfunction of the facial praxis fine motor skills in this population presenting comprehension disorders. A recent meta-analysis confirms the increasing difficulty of understanding between 3 and 12 years, questioning the quality of the initial linguistic processes. A precise analysis of language, referenced from 3 years of age, should be completed by sensorimotor tests to assess possible constraints in automating neurolinguistic foundations. The usual assessment at this age can exclude sensory disturbances and communication and offers guidance and socialization. However, a recent study shows the ineffectiveness of “language-reinforced immersion” at 2 and 3 years in a population of vulnerable children. The LAMOPRESCO study of language and motor skills in the premature infant (National PHRC 2010) has assessed language and sensorimotor skills of preterm-born (< 33 weeks) 3.5-year-old children without cerebral palsy. Fragile children were randomized into 2 groups, 1 stimulated by a specific individual protocol, the other given guidance. The primary endpoint was phonology, assuming that it is composed of very early good-quality sensorimotor integration stabilized by the child's oral facial motor skills before 5 years of age. This developmental integrative dynamic validates the “motor theory of speech perception.” Early and accurate assessment of language and the patient's constraints should differentiate and specify management strategies for all children, whatever their background and pathologies.

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Authors
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