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4244614 Médecine Nucléaire 2008 6 Pages PDF
Abstract

RésuméLes connaissances épidémiologiques nous permettent d’appréhender les coûts de santé. Le coût d’une maladie et son évolution sont influencés par l’évolution des différentes données de l’épidémiologie descriptive de population. Le cancer est devenu, en 2004, la cause de décès la plus fréquente, sept décès sur dix correspondent à six catégories de causes : tumeurs (30 %), maladies cardiovasculaires (29 %), accidents (5 %), maladie d’Alzheimer, suicide et diabète (respectivement, 2 % chacune). Les maladies cardiovasculaires comptent 147 323 décès et occupent le deuxième rang. Un décès sur deux correspond à une cardiopathie ischémique ou à une maladie cérébrovasculaire. La part des décès masculins est de 51,6 %. Entre 2000 et 2004, la hiérarchie des principales causes de décès a évolué. En 2000, les maladies cardiovasculaires occupaient la première place suivies par les tumeurs. En 2004, les décès par tumeurs supplantent les décès par maladies cardiovasculaires. Les taux de mortalité cardiovasculaire diminuent quel que soit le diagnostic des décès de cause cardiovasculaire. L’équipe de Xavier Jouven (HEGP, Paris) a mis en évidence quelques facteurs de risque spécifiques de la mort subite, comprenant les antécédents parentaux de mort subite, une glycémie élevée, l’adiposité abdominale et une fréquence cardiaque (FC) de repos élevée. L’étude Interheart a confirmé que le tabagisme était le facteur de risque modifiable le plus fortement corrélé avec le risque d’infarctus du myocarde (RR : 2,9). Ces dernières années, de nombreuses publications ont montré que le risque d’infarctus concerne également le tabagisme passif. De nombreux travaux épidémiologiques, en explorant notamment l’exposition régulière et quotidienne à la pollution de différentes populations sont venus prouver l’influence sur la santé de la pollution atmosphérique dans le domaine des maladies cardiovasculaires. Les données épidémiologiques des 20 dernières années montrent la poursuite des progrès réalisés dans la prise en charge des coronariens au cours de la phase aiguë, mais conduisent à attirer l’attention sur l’importance des efforts à mener en direction de la prévention primaire. La baisse de la mortalité coronaire ne doit pas nous « endormir », l’incidence des cardiopathies ischémiques n’est pas modifiée, donc la maladie ne régresse pas. La prévention doit toujours garder la première place dans une politique de santé « économe ».

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