Article ID Journal Published Year Pages File Type
4267883 Annales d'Urologie 2006 5 Pages PDF
Abstract

RésuméLe dépistage de masse du cancer de la prostate fait l'objet de débats souvent passionnés depuis que la mesure du taux de PSA sérique est disponible, c'est-à-dire depuis une vingtaine d'années. Les partisans du dépistage de masse s'appuient sur le fait que la découverte précoce d'une tumeur permet un traitement de meilleure qualité et moins agressif. En fait, cet argumentaire repose sur des études des cohortes de suivi longitudinal mais qui n'ont jamais été comparées à des groupes contrôles. Pour vérifier un lien de causalité entre une manœuvre de dépistage de masse et la baisse de la mortalité dans la population (critère principal de jugement), il est nécessaire d'avoir recours à des études randomisées. Deux sont aujourd'hui en cours dont les résultats ne seront disponibles que d'ici trois à quatre ans. En attendant les études randomisées, la question du bien-fondé du dépistage de masse dans le cancer de la prostate reste sans réponse. Cependant, l'analyse des différents paramètres, qui doivent être optimisés pour permettre un dépistage de masse, montre que la probabilité de réduire le risque de mortalité par un dépistage reste très faible. Dans ces conditions et comme le recommandent les pouvoirs publics, le dépistage de masse n'a pas de raison d'être pour l'instant. La détection précoce, à la demande d'un patient, et après avoir expliqué les avantages et les inconvénients d'une telle manœuvre, représente aujourd'hui le juste milieu entre une négligence et un excès de prise en charge.

Prostate cancer screening is controversial since PSA assay has been made available. Screening supporters consider that early diagnosis allows better and less aggressive treatment. These arguments lie on longitudinal cohort studies without controls. Randomized studies are required to assess the correlation between screening and mortality lowering. Two studies are being performed and their results will be available within three or four years. Consequently, the validity of screening is unknown. Nevertheless, the analysis of various parameters demonstrates that the reduction of cancer mortality related to screening is low. According to these data and as recommended by health institutions prostate cancer screening is not required. At the present time, detection asked by the patient himself remains the good attitude between negligence and excessive attitude.

Related Topics
Health Sciences Medicine and Dentistry Urology
Authors
,