Three million years of “Terror-Shrew” (Dinosorex, Eulipotyphla, Mammalia) in the Miocene of the Vallès-Penedès Basin (Barcelona, Spain)

For the first time, the heterosoricid genus Dinosorex from the Iberian Peninsula has been studied in detail. Dental morphology and measurements match the original description of the species Dinosorex grycivensis Rzebik-Kowalska and Topachevsky, 1997. This is the first time that the species is reported in southwestern Europe. Biostratigraphically, the last occurrences of Dinosorex in the Vallès-Penedès basin coincide with the transition from early to late Vallesian, together with the first occurrences of the murid Progonomys, at about 9.6 Ma. This is close in time to the estimated moment of final extinction for the genus. From an evolutionary point of view, it is remarkable that in the more than forty localities in the Vallès-Penedès Basin, spanning three million years, there are no apparent morphological changes. Notably, to date, no occurrences have been reported in central Europe that could link the Ukrainian and Iberian assemblages biogeographically. These results clearly highlight the need of revision of other European forms to place the Iberian finds in a broader scenario in order to fully comprehend the factors driving the evolution and ultimately extinction of the “terror-shrews”.

RésuméLe genre d’Hétérosoricidé Dinosorex, de la péninsule Ibérique, est étudié en détail pour la première fois. La morphologie dentaire, ainsi que les mesures, correspondent à la description originale de l’espèce Dinosorex grycivensis Rzebik-Kowalska et Topachevsky, 1997, reconnue ainsi pour la première fois en Europe du Sud-Ouest. La dernière occurrence de Dinosorex dans le bassin Vallès-Penedès coïncide avec la transition du Vallésien basal à terminal, et correspond à la première occurrence du rongeur muridé Progonomys, à environ 9,6 Ma. Cette extinction est aussi proche de la date estimée de la disparition définitive du genre du registre fossile. D’un point de vue évolutif, il est remarquable qu’aucun changement morphologique ne puisse être observé dans plus de 40 sites couvrant 3 millions d’années. Aussi remarquable, aucune occurrence indiscutable de D. grycivensis ne peut être mise en évidence en Europe centrale, ce qui permettrait de lier biogéographiquement les faunes ukrainiennes et ibériques. Ces résultats soulignent clairement le besoin de réviser les autres formes européennes pour placer les fossiles ibériques dans un plus large contexte, et pouvoir comprendre les facteurs dirigeant l’évolution et l’extinction de la « musaraigne terrifiante ».