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4751583 Revue de Micropaléontologie 2008 12 Pages PDF
Abstract
L'étude des fluctuations du niveau marin à partir des ostracodes est menée pour la première fois le long de sondages carottés des lacs Retba et Mbawane, sur le littoral Nord du Sénégal. Vingt-six espèces ont été identifiées, dont la plupart sont connues dans la marge continentale du Golfe de Guinée et ses lagunes adjacentes. La carotte du Lac Retba, plus proche de la mer, a livré la faune d'ostracodes la plus riche et la plus diversifiée, répartie en quatre associations. L'association F1 comprend Cyprideis nigeriensis Omatsola, Neomonoceratina iddoensis et Aglaiocypris gambiensis qui caractérisent une lagune faiblement ouverte en climat humide et bordée de mangrove. L'association F2 dominée par C. nigeriensis, N. iddoensis et les « espèces marines » est la plus riche et la plus diversifiée et caractérise un petit golfe marin bordé de mangrove. L'association monospécifique F3 à C. nigeriensis caractérise une lagune confinée en voie d'assèchement en climat aride. L'association oligospécifique F4 à C. nigeriensis et Pseudoconcha omatsolai Witte au sommet de la carotte, est typique d'une lagune salée faiblement ouverte sous un climat aride. Les sédiments de la carotte du Lac Mbawane ont livré une microfaune mal conservée, répartie en trois niveaux discontinus qui ont été corrélés avec les associations du Lac Retba. L'association F1 comprend Leptocythere culpata et Xestoleberis sp. 2, espèces qui caractérisent une lagune faiblement ouverte dont le fond est recouvert d'herbes et d'algues marines. L'association F2 composée de N. iddoensis, Hemicytherura sp. A, Aglaiocypris gambiensis et Ruggieria tricostata indique une lagune plus ouverte et bordée de mangrove sous un climat humide. L'association F3 est absente au Lac Mbawane. L'association monospécifique F4 à C. nigeriensis caractérise une lagune en voie d'assèchement sous un climat aride. Dans l'ensemble, les influences marines ont été plus fortes au Lac Retba alors que les influences continentales ont prédominé au Lac Mbawane au cours de la même période. Les deux incursions marines mises en évidence pourraient correspondre à celles du Dakarien (3000 ans B.P.) et du Saint-Louisien (2000-680 ans B.P.) connues sur les côtes sénégalaises durant l'Holocène supérieur.
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