Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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5663309 | Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle | 2015 | 18 Pages |
Abstract
L'épistaxis, écoulement sanglant provenant des fosses nasales, est une pathologie fréquente et bénigne dans l'extrême majorité des cas et qui ne nécessite pas de prise en charge médicale. Cependant, elle peut devenir une véritable urgence médico-chirurgicale de par son abondance, sa répétition ou la fragilité du terrain (patients coronariens par exemple). Les épistaxis peuvent être essentielles ou symptomatiques d'une affection sous-jacente. Il faut devant une épistaxis, résoudre quatre problèmes : la reconnaître, notamment ne pas méconnaître une épistaxis déglutie ou une hémorragie d'origine veineuse qui n'est pas du ressort de la radiologie interventionnelle ; en préciser l'abondance et le retentissement, notamment comme facteur de décompensation d'une autre pathologie ; en rechercher l'étiologie et en particulier ne jamais méconnaître une tumeur (adolescent masculin) ; assurer l'hémostase. Les épistaxis sont non seulement de nature et d'étiologies différentes, mais elles doivent être abordées selon le contexte clinique. L'embolisation artérielle est le traitement de choix des épistaxis graves et réfractaires et de certaines hémorragies de la sphère ORL. Réalisée par des opérateurs entraînés, c'est une méthode efficace et présente peu de risque de complications ; son utilisation dans les centres référents est croissante dans le temps (Brinjikji et al., 2013). Toutefois, elle reste une méthode moins employée que la chirurgie, notamment aux Ãtats-Unis où sur un échantillon de 69 410 patients traités sur les dix dernières années pour une épistaxis réfractaire, 92,6 % ont bénéficié d'une ligature chirurgicale, 6,4 % d'une embolisation et 1 % d'un traitement combiné (Brinjikji et al., 2013). Parfois les épistaxis sont cataclysmiques et nécessitent une prise en charge en extrême urgence. Dans tous les cas, la collaboration étroite avec le service de chirurgie ORL, la présence d'un anesthésiste réanimateur, et au minimum une sédation sont autant de facteurs d'amélioration de la prise en charge et donc des résultats de l'embolisation. Tous les patients et/ou leur entourage auront bénéficié d'une information « loyale, claire et appropriée ».
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Authors
A. Reyre, J. Michel, L. Santini, P. Dessi, V. Vidal, J.-M. Bartoli, G. Moulin, A. Varoquaux,