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5669972 Revue du Rhumatisme 2017 4 Pages PDF
Abstract

RésuméLe rhumatisme à pyrophosphates de calcium dihydraté peut être favorisé par certains médicaments. Nous rapportons deux cas d'accès aiguë de chondrocalcinose survenant après une perfusion d'acide zolédronique. Cas no 1 : une patiente de 63 ans est hospitalisée pour une cimentoplastie d'une fracture ostéoporotique. Le lendemain, elle bénéficie d'une perfusion par acide zolédronique 5 mg. Vingt-quatre heures après la perfusion, elle présente une crise de chondrocalcinose du genou droit confirmée par la ponction articulaire et la radiographie. Cas no 2 : une patiente de 79 ans, aux antécédents de chondrocalcinose et de lupus traité par corticothérapie et hydroxchloroquine, a bénéficié d'une perfusion d'acide zolédronique 5 mg en prévention d'une ostéoporose cortico-induite. Le même jour, elle a présenté un syndrome fébrile avec des arthralgies, puis au 5e jour, une arthrite du poignet droit associée à un syndrome inflammatoire biologique, une hypocalcémie et une chondrocalcinose radiographique. Notre recherche dans la base de données Medline a permis d'identifier 6 cas de rhumatisme à pyrophosphates de calcium dihydraté liés aux biphosphonates dont 2 cas avec le pamidronate, 2 cas avec l'étidronate, 1 cas avec l'acide alendronique et 1 cas avec l'acide néridronique. Les caractéristiques de ces patients étaient comparables aux nôtres avec un délai d'apparition rapide, un syndrome inflammatoire fréquent, une tendance hypocalcémique et souvent une traduction radiographique. Bien que rare, le rhumatologue doit être averti du risque de déclencher une crise de chondrocalcinose lors d'un traitement par bisphosphonate. De même, il faut évoquer une cause iatrogène devant une chondrocalcinose chez un patient sous bisphosphonate.

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Health Sciences Medicine and Dentistry Immunology, Allergology and Rheumatology
Authors
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