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5696018 Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada 2016 12 Pages PDF
Abstract
RésuméObjectifAnalyser les données et formuler des recommandations sur l'antibioprophylaxie dans le cadre d'interventions gynécologiques.IssuesParmi les issues évaluées, on trouvait la nécessité du recours aux antibiotiques et leur efficacité pour ce qui est de la prévention des infections dans le cadre d'interventions gynécologiques.RésultatsDes recherches ont été menées dans Medline et The Cochrane Library afin d'en tirer les articles publiés entre janvier 1978 et janvier 2011 sur le sujet de l'antibioprophylaxie dans le cadre d'interventions gynécologiques. Les résultats ont été restreints aux analyses systématiques, aux essais comparatifs randomisés / essais cliniques comparatifs et aux études observationnelles. Les recherches ont été mises à jour de façon régulière et intégrées à la directive clinique jusqu'en juin 2011. La littérature grise (non publiée) a été identifiée par l'intermédiaire de recherches menées dans les sites Web d'organismes s'intéressant à l'évaluation des technologies dans le domaine de la santé et d'organismes connexes, dans des collections de directives cliniques, dans des registres d'essais cliniques et auprès de sociétés de spécialité médicale nationales et internationales.ValeursLa qualité des résultats a été évaluée au moyen des critères décrits dans le rapport du Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs (Tableau 1).Avantages, désavantages et coûtsLa mise en œuvre de la directive clinique devrait entraîner une baisse des coûts et des torts liés à l'administration superflue d'antibiotiques, ainsi qu'une atténuation des infections et des morbidités connexes dans les cas où il a été démontré que l'administration d'antibiotiques confère un avantage pour la patiente.Recommandations1.Toutes les femmes qui subissent une hystérectomie abdominale ou vaginale devraient recevoir une antibioprophylaxie. (I-A)2.Toutes les femmes qui subissent une hystérectomie laparoscopique ou une hystérectomie vaginale assistée par laparoscopie devraient recevoir une antibioprophylaxie. (III-B)3.L'antibiotique à privilégier pour ce qui est de l'hystérectomie devrait être une céphalosporine de première génération administrée en dose unique. En cas d'allergie à la céphalosporine, on devrait avoir recours à la clindamycine, à l'érythromycine ou au métronidazole. (I-A)4.L'antibioprophylaxie devrait être administrée de 15 à 60 minutes avant l'incision de la peau. Aucune dose additionnelle n'est recommandée. (I-A)5.Lorsqu'une intervention abdominale ouverte se prolonge (p. ex. > 3 heures) ou lorsque la perte sanguine estimée est supérieure à 1 500 ml, une dose additionnelle de l'antibiotique prophylactique pourrait être administrée de trois à quatre heures à la suite de l'administration de la dose initiale. (III-C)6.L'antibioprophylaxie n'est pas recommandée pour ce qui est des interventions laparoscopiques qui ne mettent pas en jeu un accès direct entre la cavité abdominale et la cavité utérine ou le vagin. (I-E)7.Toutes les femmes qui subissent une chirurgie visant le prolapsus des organes pelviens et/ou l'incontinence à l'effort devraient recevoir une dose unique d'une céphalosporine de première génération. (III-B)8.L'antibioprophylaxie n'est pas recommandée pour ce qui est de la chirurgie hystéroscopique. (II-2D)9.Toutes les femmes qui subissent un avortement chirurgical provoqué (thérapeutique) devraient recevoir une antibioprophylaxie en vue d'atténuer le risque d'infection post-abortum. (I-A)10.La mise en œuvre d'une antibioprophylaxie ayant pour objectif d'atténuer la morbidité infectieuse n'est pas suggérée à la suite d'une chirurgie effectuée en raison de la présence d'une rétention fœtale ou d'un avortement incomplet. (I-E)11.L'antibioprophylaxie n'est pas recommandée dans le cas de l'insertion d'un dispositif intra-utérin. (I-E) Cependant, les professionnels de la santé pourraient envisager la mise en œuvre d'un dépistage visant les infections transmissibles sexuellement au sein des populations exposées à des risques élevés. (III-C)12.Nous ne disposons pas de données suffisantes pour soutenir l'administration d'une antibioprophylaxie dans le cas d'une biopsie endométriale. (III-L)13.La méthode optimale de prévenir l'infection à la suite de l'hystérosalpingographie demeure inconnue. Les femmes chez qui la présence de trompes dilatées est constatée au moment de l'hystérosalpingographie sont exposées au risque le plus élevé et une antibioprophylaxie (p. ex. doxycycline) devrait leur être administrée. (II-3B)14.L'antibioprophylaxie n'est pas recommandée à la suite de la tenue d'études urodynamiques chez des femmes exposées à de faibles risques, sauf lorsque l'incidence post-études urodynamiques de l'infection des voies urinaires est supérieure à 10 %. (1-E)15.Chez les patientes massivement obèses (IMC > 35 kg/m2), le doublement de la dose d'antibiotiques pourrait être envisagé. (III-B)16.L'administration d'antibiotiques aux seules fins de prévenir l'endocardite n'est pas recommandée chez les patientes qui doivent subir une intervention génito-urinaire. (III-E)
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