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7530740 Anuario Mexicano de Derecho Internacional 2017 47 Pages PDF
Abstract
les émotions intègrent une des dimensions de l'activité et de l'expérience humaines et ceci explique leur possible incidence sur l'interaction de différents acteurs dans le droit international. Construction sociale, la création et l'évolution du droit international n'a pas suscité simplement des arguments rationnels mais également des postures émotives qui peuvent, dans la pratique, influencer la création mais aussi l'interprétation, le recours, voire même l'efficacité et la légitimité dudit droit qui n'est jamais aussi puissant que lorsque ces émotions et ce droit international sont exprimés dans des langues comprises dans le monde entier. D'où l'utilisation de diverses stratégies émotives, formelles ou pas, parfois juridiques, comme le cinéma, l'art ou les activités ludiques par ceux qui interagissent avec le droit international. Car les discours juridiques qui font la part belle à l'émotion peuvent influencer leurs destinataires en leur faisant mieux accepter les opinions avancées alors que lorsque d'autres discours qui tentent de transmettre des émotions sont considérés comme « artistiques ». Ces derniers ne sont pas sans risque lorsqu'ils ignorent délibérément les droits de minorités mais promettent «d'humaniser» le droit en adoptant une posture pleine d'empathie. L'interprète est alors amené à assumer la position des victimes et à identifier ses besoins en matière de protection juridique, tant dans la lex lata que dans la lex ferenda.
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