La prolactine

La mise en évidence d'une hyperprolactinémie est un élément-clé du diagnostic d'un hypogonadisme acquis. Un premier résultat de prolactine élevé doit être confirmé sur un second prélèvement réalisé dans des conditions contrôlées : horaire, repos, traitements médicamenteux. Malgré les progrès dans la standardisation des immunodosages de prolactine (la grande majorité des dosages sont raccordés à la troisième IRP 84/500), la variabilité analytique des résultats reste importante et le seuil d'hyperprolactinémie doit être établi pour chaque dosage. Cette variabilité est due principalement à la présence dans le plasma, à côté de la prolactine monomérique bioactive, de macroprolactine, une forme de prolactine de haut poids moléculaire composé le plus fréquemment d'un complexe prolactine-IgG. La macroprolactine n'a pas d'activité biologique, mais elle est reconnue, plus ou moins bien, par tous les immunodosages et peut donc être à l'origine d'une fausse hyperprolactinémie. Dans ces conditions, il est essentiel au laboratoire de dépister la macroprolactine et d'évaluer la concentration de prolactine monomérique bioactive. Pour ce faire, malgré certains défauts, la précipitation au polyéthylène glycol des formes de prolactine de haut poids moléculaire est l'approche pratique la plus performante.