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8803578 Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique 2017 9 Pages PDF
Abstract
La méniscectomie demeure l'une des interventions orthopédiques les plus fréquentes alors même que le concept de préservation méniscale est mis en avant depuis plusieurs décennies. Le taux de méniscectomies demeure trop élevé malgré des publications scientifiquement robustes démontrant l'intérêt de la réparation méniscale (ou du traitement non opératoire) dans les déchirures traumatiques ou du traitement non opératoire dans les lésions méniscales dégénératives. Il est vraiment temps de changer le paradigme de prise en charge des lésions méniscales en mettant en première ligne la préservation méniscale. Dans les déchirures traumatiques, et singulièrement les lésions verticales longitudinales en zone vascularisée, la réparation méniscale a un taux de succès élevé que ce soit en termes de délai de récupération, de résultats fonctionnels, de protection du cartilage. L'abstention peut se discuter devant des lésions asymptomatiques du ménisque latéral dans le cadre de la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA). Les lésions capsulo-synoviales postérieures (dans le cadre de la rupture du LCA), les lésions traumatiques des racines, les lésions radiaires sont également d'excellentes indications à réparation. Encore faut-il souligner que l'histoire naturelle de ces lésions n'est pas totalement claire, posant aussi la question du traitement non opératoire. La lésion méniscale dégénérative du sujet d'âge mûr ou plus âgé est une découverte très fréquente à l'IRM. Elle est intimement liée à un processus de vieillissement des tissus, et donc probablement au processus arthrosique. La méniscectomie a été longtemps considérée comme la réponse de choix. Les huit études randomisées récentes, sauf une, montrent la non supériorité du traitement arthroscopique sur le traitement non opératoire. De sorte que ce traitement non opératoire doit être le choix de première ligne, et la méniscectomie arthroscopique envisagée seulement en cas d'échec du traitement non opératoire. Une indication précoce peut être envisagée en cas de symptômes mécaniques « considérables ». Un cas particulier est représenté par la lésion en clivage horizontal du jeune athlète, qui requiert une réparation méniscale pour éviter une méniscectomie nécessairement très étendue chez le patient jeune et actif. Le message demeure plus que jamais : save the meniscus !
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