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8821171 Canadian Association of Radiologists Journal 2018 15 Pages PDF
Abstract
L'utilisation de produits de contraste à base de gadolinium (PCBG) dans les cas d'insuffisance rénale est controversée, car les risques de fibrose systémique néphrogénique (FSN) chez les patients atteints d'insuffisance rénale aiguë (IRA), de néphropathie chronique et dialysés inquiètent médecins et patients. L'avis selon lequel les PCBG sont absolument contre-indiqués chez les patients atteints d'IRA, de néphropathie chronique au stade 4 ou 5 (débit de filtration glomérulaire estimé [DFGe] < 30 mL/min/1,73 m2) et dialysés est dépassé et peut limiter l'accès aux examens par IRM avec injection de produit de contraste cliniquement nécessaires. Après un examen exhaustif de la documentation et des cas de FSN signalés à ce jour, un comité de radiologues et néphrologues a préparé des lignes directrices de pratique clinique pour aider les médecins à prendre des décisions concernant l'administration de PCBG. Chez les patients atteints de néphropathie chronique légère à modérée (DFGe ≥ 30 et < 60 mL/min/1,73 m2), l'administration de doses standards de PCBG ne présente aucun danger et n'exige aucune précaution additionnelle. Chez les patients atteints d'IRA, de néphropathie chronique grave (DFGe < 30 mL/min/1,73 m2) ou dialysés, l'administration de PCBG doit être déterminée au cas par cas et d'autres modalités d'imagerie doivent être utilisées chaque fois que c'est possible. Si le recours aux PCBG s'avère nécessaire, des produits plus récents peuvent être administrés. Le médecin (ou son délégué) doit alors obtenir le consentement du patient, après avoir avisé ce dernier du risque extrêmement faible (nettement inférieur à 1 %) de FSN. Une dose standard de PCBG doit être utilisée; il n'est pas recommandé de réduire la dose à la moitié ou au quart, ni de répéter les injections. Les patients dialysés doivent poursuivre leur dialyse. Toutefois, les données ne permettent pas d'établir que la mise en route d'une dialyse ou le passage de la dialyse péritonéale à l'hémodialyse puisse atténuer le risque de FSN. Les données ne permettent pas non plus d'établir que le recours aux PCBG macrocycliques ioniques plutôt qu'aux PCBG macrocycliques non ioniques ou que le recours aux PCBG macrocycliques plutôt qu'aux PCBG linéaires récents réduisent également le risque de FSN. Le gadopentétate de diméglumine, le gadodiamide et le gadoversétamide demeurent absolument contre-indiqués chez les patients atteints d'IRA, de néphropathie chronique au stade 4 ou 5 ou en dialyse. Le groupe d'experts admet qu'il est important, mais moins essentiel, de procéder au dépistage d'une maladie rénale s'il y a administration d'un PCBG macrocyclique ou linéaire récent. On recommande de faire le suivi des patients atteints d'IRA ou de néphropathie chronique à qui un PCBG est administré, afin de déceler et de déclarer les éventuels cas de FSN.
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Health Sciences Medicine and Dentistry Radiology and Imaging
Authors
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