Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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8945345 | Canadian Journal of Ophthalmology / Journal Canadien d'Ophtalmologie | 2018 | 9 Pages |
Abstract
Cette étude avait pour objectif d'évaluer les schémas d'immunosuppression systémique chez les patients qui subissent une greffe de cellules souches de la surface oculaire et d'examiner leurs effets bénéfiques et indésirables à titre de traitement d'appoint de l'insuffisance en cellules souches limbiques (ICSL). Pour ce faire, on a procédé à une revue systématique de la littérature médicale dans les bases de données MEDLINE et EMBASE (de 1980 à 2015). On a ainsi recueilli des données sur les interventions chirurgicales, les types d'immunosuppresseurs, la durée de l'immunosuppression, le pourcentage de patients présentant une surface oculaire stable lors du dernier suivi, la durée moyenne du suivi et les caractéristiques démographiques. On a également compilé des données sur les effets indésirables oculaires et systémiques. Seize rapports répondaient aux critères d'inclusion. Aucun ne portait sur une étude comparative randomisée. Trois des études étaient des séries de cas prospectives non comparatives, mais la majorité était des séries rétrospectives. L'ICSL bilatérale grave représentait l'affection la plus fréquente (50 %), tandis que l'allogreffe kératolimbique était l'intervention la plus fréquente (80 %). On a observé une évolution au chapitre des schémas d'immunosuppression : les premières études faisaient appel à la cyclosporine orale, tandis que les études plus récentes portaient sur des associations de mycophénolate mofétil et de tacrolimus. La plupart des études comportaient l'administration de corticostéroïdes systémiques fortement dosés. Les patients qui faisaient l'objet d'une immunosuppression systémique à long terme présentaient des taux de surface oculaire stable de 70 à 80 % lors du dernier suivi. Au nombre des effets indésirables, citons l'hypertension, le diabète sucré et des anomalies biochimiques; ces effets ont été pris en charge par une pharmacothérapie ou la cessation de l'administration des médicaments responsables. On ne déplore aucun décès lié à l'immunosuppression. Cela dit, la littérature médicale actuelle ne permet pas de déterminer le schéma d'immunosuppression le plus efficace en fonction des différents types d'ICSL ou de greffes. La tenue d'études comparatives randomisées et (ou) d'autres études prospectives permettrait de rédiger des lignes directrices factuelles sur le recours à l'immunosuppression systémique dans l'allogreffe limbique. Une collaboration étroite entre ophtalmologistes et spécialistes des greffes permettrait de contribuer à personnaliser le traitement immunosuppressif à long terme.
Related Topics
Health Sciences
Medicine and Dentistry
Ophthalmology
Authors
Brian G. MD, PhD, Maxwell MD, Clara C. MD, Armand MD, Jeffrey R. MD, Kathryn J. MD, MMSc, Atul MD, S. Joseph MD, PhD, MHS, Edward H. MD, MSc, Allan R. MD, MSc,