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2891147 Archives of Cardiovascular Diseases Supplements 2011 11 Pages PDF
Abstract

RésuméLa fibrillation atriale permanente correspond au stade évolutif ultime de la fibrillation atriale, même si elle est, paradoxalement, définie par un choix thérapeutique, celui de renoncer à toute cardioversion. Très fréquente, correspondant à plus de la moitié des cas de nos patients, la fibrillation atriale permanente est mal connue car les études randomisées comportent toujours un biais de sélection et les registres souffrent d’une durée de suivi insuffisante. Les données actuelles montrent cependant que les patients sont plus âgés, qu’ils ont plus de facteurs de risque, de cardiopathies et de comorbidités que ceux en fibrillation atriale paroxystique ou persistante. Les antécédents d’insuffisance cardiaque et d’accidents vasculaires cérébraux emboliques sont plus fréquents, mais les formes asymptomatiques sont aussi plus souvent rencontrées, sans doute parce que la fréquence ventriculaire est habituellement plus basse. Sur le plan thérapeutique, deux éléments sont établis : les indications du traitement anticoagulant ne dépendent pas de la forme évolutive de la fibrillation atriale, mais uniquement du nombre de facteurs de risque, associés au sein de scores de risques. La resynchronisation ventriculaire, avec ou sans défibrillateur implantable, a une place de choix lorsque l’ablation de la jonction auriculo- ventriculaire (AV) est retenue, en présence d’une insuffisance cardiaque symptomatique. En revanche, en présence de fibrillation atriale permanente, la fréquence ventriculaire idéale n’est toujours pas connue et les études disponibles permettent seulement de proposer, de façon empirique et prudente, soit une fréquence souple pouvant atteindre 100 ou 110 par minute chez les patients asymptomatiques, soit une fréquence stricte devant rester inférieure à 80 par minute dès que des symptômes ou une insuffisance cardiaque sont retrouvés.

SummaryPermanent atrial fibrillation is the ultimate stage of evolution of atrial fibrillation, even if it is, paradoxically, defined by a therapeutic choice, to renounce at a rhythm control strategy. Very common, representing more than half of our patients, permanent atrial fibrillation is not well known because randomized studies always include a selection bias and registries suffer from insufficient follow- up duration. The present data show, however, that patients are older, and have more risk factors, heart disease, and comorbidities than those in paroxysmal and persistent atrial fibrillation. The history of heart failure and embolic strokes are more common but asymptomatic forms are also more often encountered, probably because the ventricular rate is usually lower. From the treatment, two points are established : the indications of anticoagulation do not depend on the type of atrial fibrillation, but only the number of risk factors associated within the risk scores. Ventricular resynchronization, with or without implantable defibrillator, is indicated along with the ablation of the AV junction, in the presence of symptomatic heart failure. But, regarding rate control itself, the optimal ventricular rate is still unknown and the available studies can only suggest, as an empiric and prudent goal, a “lenient” rate up to 100 or 110 per minute in asymptomatic patients, and a more “strict” rate <80 per minute as soon as symptoms or heart failure are found.

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