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3184791 Annales de Chirurgie Plastique Esthétique 2013 8 Pages PDF
Abstract

RésuméLa chéloïde est une cicatrice pathologique de la peau ou de la cornée humaine. Elle est due à une accumulation de collagène de type I dans le derme. La morbidité de la chéloïde est élevée, eu égard aux récidives fréquentes et imprévisibles. Les noirs d’Afrique et les asiatiques sont majoritairement atteints. Le but de cette étude était d’analyser les résultats de la prise en charge de 149 cas de chéloïdes et de discuter la réalité des chéloïdes chez le noir.Patients et méthodesDe 1990 à 2011, 98 patients ont été pris en charge pour 149 tumeurs chéloïdiennes.RésultatsSoixante-dix-huit adultes (79,6 %) et 20 enfants (20,4 %) avaient été reçus. Soixante-quatre femmes (65,3 %) et 34 hommes (34,7 %) étaient pris en charge, dont 94 noirs (96 %) et quatre de phénotype roux (4 %). L’âge moyen était de 25 ans avec des extrêmes de deux ans et 54 ans. Le traumatisme a été l’étiologie dominante, dans 63,1 % des cas. L’infection, les brûlures et la chirurgie étaient incriminées respectivement dans 16,8 %, 15 % et 4,7 % des cas. L’extrémité céphalique, a été le siège de prédilection des chéloïdes, avec 84 cas soit 56,4 %. L’oreille a été l’unité préférentielle dans 38 cas, soit 25,5 %. Le tronc, les membres et la région génitale ont été le site des chéloïdes respectivement, dans 22,8 %, 17,5 % et 3,3 % des cas. Le terrain chéloïdien était retrouvé dans 24,5 % de nos cas. Les motifs de consultation étaient la disgrâce esthétique (56,4 %), la douleur (65 %), les foyers suppuratifs intrachéloïdiens (44,9 %), la gêne fonctionnelle (40,8 %), et le retentissement psychologique mineur (15,3 %) et majeur sans tentative de suicide (66,3 %). Deux techniques opératoires ont été utilisées : l’exérèse totale (ET), avec greffe cutanée totale immédiate ou différée, expansée ou non, et l’exérèse intrachéloïdienne (EIC) avec suture. La chirurgie était associée à la corticothérapie intralésionnelle. De nombreuses complications avaient favorisé la survenue précoce ou tardive des récidives, dans 100 % de nos cas. Les zones de prélèvement des greffes cutanées étaient également le siège de chéloïde.ConclusionLa chéloïde n’est pas une entité biologique homogène. Elle est réelle mais non exclusive chez les noirs d’Afrique et chez les asiatiques. En effet, des chéloïdes existent sur la peau blanche. La meilleure prévention serait d’éviter la cicatrice elle-même.

SummaryThe keloid scar is a thick skin or the cornea of man, due to excessive accumulation of type I collagen in the dermis. Morbidity of the keloid is high, given the frequent recurrences and unpredictable. African blacks and Asians are most affected. The purpose of this study was to analyze the results of treatment of 149 cases of keloids and discuss the reality of keloids in the dark.Patients and methodsFrom 1990 to 2011, 98 patients were supported for 149 keloid tumors.ResultsSeventy-eight adults (79.6%) and 20 children (20.4%) were received. Sixty-four women (65.3%) and 34 men (34.7%) were supported, including 94 blacks (96%) and four redheads (4%). The average age was 25 years with extremes of 2 years and 54 years. The trauma was the dominant etiology in 63.1% of cases. The infection, burns and surgery were implicated in 16.8%, respectively, 15% and 4.7% of cases. The cephalic end, was the seat of choice for keloids, with 84 cases or 56.4%. The ear has been the preferred unit in 38 cases, or 25.5%. The body, legs and genital area were the site of keloids, respectively, in 22.8%, 17.5%) and 3.3% of cases. Keloidal field was found in 24.5% of our cases. The reasons for consultation were the disgrace aesthetics (56.4%), pain (65%), households suppurative intrakeloidal (44.9%), functional impairment (40.8%), and the psychological impact minor (15.3%) and no major suicide attempt (66.3%). Two surgical techniques were used: total excision (TE), with total skin graft immediate or deferred, or not expanded, and intrakeloid excision (IKE) with suture surgery was associated with intra-lesional steroids. Many complications have favored the occurrence of early or late recurrence in 100% of our cases.ConclusionThe keloid is not a homogenous biological entity. Its prevalence is higher among black and yellow, and lowest among whites. The research results are still being evaluated. The best prevention is to avoid the scar itself.

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Health Sciences Medicine and Dentistry Dermatology
Authors
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