Myoplastie par retournement du grand pectoral dans le traitement des médiastinites. À propos d’un cas et revue de la littérature

RésuméLes médiastinites sont parmi les complications infectieuses les plus redoutables après chirurgie cardiaque. Leur pronostic dépend essentiellement de la précocité du diagnostic et du traitement. Dans la majorité des cas, le traitement médical associé à une irrigation drainage est suffisant. En cas de délabrements tissulaires importants, une chirurgie plastique de recouvrement devient nécessaire pour combler la perte de substance par du matériel bien vascularisé. Nous rapportons le cas d’un patient de 78 ans, bronchitique chronique, qui a présenté dans les suites d’une chirurgie de pontage aorto-coronaire, une désunion au départ aseptique du sternum ayant nécessité une ostéosynthèse puis une médiastinite à Klebsiella pneumoniae avec une nécrose étendue du sternum traitée par résection osseuse et myoplastie de retournement du grand pectoral droit. Les suites opératoires étaient favorables. Actuellement, le recul est d’une année. La cicatrisation est complète et on n’a pas noté de récidive infectieuse.

SummaryMediastinitis are among the most dreadful infectious complications following cardiac surgery. Their prognosis depends essentially on the precociousness of the diagnosis. In most of the cases, the medical treatment associated with an irrigation drainage is sufficient. But in case of severe sternal dehiscence, plastic surgery becomes necessary in order to fill up the loss with a well-vascularized tissue. We report the case of a 78-year-old patient, chronic bronchitic who presented, after a coronary artery bypass, an aseptic sternal dehiscence necessitating an osteosynthesis, then a Klebsiella pneumoniae mediastinitis with an enlarged sternal necrosis which was treated by bone resection and a myoplasty via reversal of the right pectoris major muscle. The postsurgery course was favourable. Now, after one-year remote, cicatrisation is complete and we have not noticed any infectious recurrence.