L'abdominoplastie : vers une chirurgie en deux temps ? Étude rétrospective des complications postopératoires à propos de 100 cas

RésuméLa dermolipectomie abdominale est devenue en France une intervention fréquente, apparemment facile techniquement mais néanmoins source de complications potentiellement graves pouvant altérer le résultat esthétique et donc le taux de satisfaction des patientes. En étudiant les résultats de 100 plasties abdominales effectuées entre 2001 et 2004, nous avons pu recenser l'incidence des différentes complications en y recherchant d'éventuels facteurs de risque à savoir le tabac ou une surcharge pondérale. Malgré l'utilisation d'une technique préservant les lymphatiques sous-ombilicaux, le pourcentage de séromes atteint quand même 12 %. Le taux élevé de complications ou d'insuffisances de résultats explique un taux de reprise chirurgicale de 31 %. La dermolipectomie abdominale est passée du statut de chirurgie réparatrice à celui de chirurgie esthétique. Le niveau d'exigences en termes de résultat est devenu équivalent aux autres interventions purement esthétiques. L'obtention d'un résultat optimal nécessite donc souvent deux étapes opératoires, élément d'information qu'il nous semble dorénavant indispensable de fournir aux patientes.

Abdominoplasty has become in France a frequent, appearing to be technically easy but nevertheless source of potentially serious complications clearly deteriorating the aesthetic results and the satisfaction rate of the patients. By studying the results of a hundred abdominoplasties performed between 2001 and 2004, we could count the incidence of the various complications by seeking their possible factors of risk (tobacco or ponderal overload). In spite of the use of a lymphatic preserving technique, the percentage of séroma reaches 12%. The high complications rate or the number of insufficient results explains a rate of surgical reoperation of 31%. Abdominoplasty passed from the statute of repairing surgery to that of aesthetic surgery. The level standard in terms of result became equivalent to the other purely aesthetic interventions. Obtaining an optimal result thus requires often two operational stages, data element that it henceforth seems essential to us to provide to the patients.