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3290590 Gastroentérologie Clinique et Biologique 2009 4 Pages PDF
Abstract

RésuméLe traitement antiviral C permet d’espérer une guérison virologique complète. La réduction de l’activité nécrotico-inflammatoire permet habituellement la stabilisation puis la régression de la fibrose, au moins chez les patients répondeurs au traitement. L’essai contrôlé randomisé ANRS HC 02 RIBAVIC comparant la combinaison ribavirine-interféron pégylé α2b à la combinaison ribavirine-interféron α2b comme premier traitement de patients co-infectés VHC-VIH a permis une analyse appariée, par le score Métavir ou celui de Ishak, des biopsies pré- et post-thérapeutiques pour 205 paires de biopsies. Une réduction significative et une stabilisation de l’activité nécrotico-inflammatoire a été observée respectivement en cas de réponse virologique prolongée et chez les patients non répondeurs. Il n’y a pas eu de régression de la fibrose en cas de réponse virologique prolongée et il a été observé une aggravation de la fibrose chez les patients non répondeurs. En analyse multivariée, la didanosine et l’absence de réponse virologique prolongée étaient significativement associées à l’aggravation de la fibrose. La non réversibilité de la fibrose chez les sujets co-infectés VHC-VIH traités est liée à l’absence de réponse virologique prolongée comme pour la population mono-infectée VHC mais suggère des co-facteurs de majoration de la fibrose, tels que la toxicité mitochondriale des antirétroviraux et particulièrement de la didanosine. Dans la cohorte ANRS CO 07 RIBAVIC (suivi prospectif de 383 sujets co-infectés VHC-VIH traités) avec une médiane de 60 mois, 21 patients (5 %) ont eu un événement hépatique : tous étaient des sujets non répondeurs et 20 patients avaient une fibrose ≥ F3. En analyse multivariée, les facteurs associés à la survie sans événement étaient la réponse au traitement antiviral, une fibrose < F3 et un taux de lymphocytes CD 4 pré-thérapeutique > 350/mL. Ces données illustrent l’importance d’interventions thérapeutiques précoces pour optimiser les chances d’un succès thérapeutique (éradication virale complète) et pour réduire les risques de survenue de complications chez les patients les plus graves.

Anti-hepatitis C virus (HCV) therapy allows complete recovery of HCV infection (sustained virologic response). Reduction of necro-inflammation results usually in a stabilization then in a reduction of fibrosis and even of cirrhosis at least in patients with sustained virologic response. The randomised controlled RIBAVIC ANRS HC02 trial comparing the combination ribavirin-pegylated interferon-α2b versus ribavirine-standard interferon-α2b as first treatment in HIV-HCV co-infected patients allowed an analysis of 205 paired (pre- and post-treatment) biopsies using the Metavir and Ishak scores. A significant reduction was associated with sustained virologic response and non response with stabilization. There was no positive impact on fibrosis despite sustained virologic response and a deterioration in non responders. In multivariate analysis, didanosine and non response were significantly associated with fibrosis deterioration. The absence of fibrosis reversal in co-infected patients is related to virologic non response and probably to co-factors of fibrosis worsening, like the mitochondrial toxicity of antiretrovirals and especially of didanosine. In the RIBAVIC cohort (prospective followup of 383 co-infected HIV-HCV treated patients) with a median of 60 months, 21 patients (5 %) had a liver event: all were non responders and 20 had fibrosis score ≥ F3. In multivariate analysis, factors associated with survival were virologic response to antiviral therapy, fibrosis score < F3 and baseline CD 4 count > 350/mL. These results emphasize the need of early therapeutic interventions to increase the rate of sustained virologic response and to decrease the rate of liver complications in the most severe patients.

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