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3291597 Gastroentérologie Clinique et Biologique 2006 7 Pages PDF
Abstract

RésuméEn France, les malades infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sont fréquemment co-infectés par le virus de l’hépatite B (VHB). Les médecins et les malades devraient être particulièrement attentifs à la prévention de la contamination par ce virus.ObjectifsEvaluer l’attitude vis-à-vis du VHB et de la pratique de la vaccination chez les médecins et les malades infectés par le VIH de la cohorte Aquitaine.MéthodesUne enquête transversale, basée sur deux auto-questionnaires, a été menée entre novembre 2002 et juin 2003. Cent quatre vingt dix huit médecins du Groupe d’Epidémiologie Clinique du SIDA en Aquitaine (GECSA) et des réseaux VIH de la région ont été interrogés ainsi que 512 malades de la cohorte. Les questionnaires exploraient pour les médecins, la détermination du statut VHB, la prescription de la sérologie et de la vaccination (fréquence, type de vaccin, schéma), et pour les malades, le statut VHB, l’information reçue, les facteurs de risque de contamination, l’attitude vis-à-vis de la vaccination.Résultats93 % des médecins et 22 % des malades déclaraient être vaccinés. 75 % des médecins disaient évaluer le statut sérologique des malades au moins une fois, mais 23 % d’entre eux seulement disaient avoir prescrit un dosage post-vaccinal des anticorps. Les principales raisons invoquées pour ne pas davantage pratiquer cette vaccination étaient: l’oubli (79 %), la difficulté à identifier les malades à risque (44 %), et la crainte d’effets secondaires (32 %). Parmi les malades, 30 % n’avaient pas reçu d’information sur le vaccin contre le VHB. Globalement, 44 % ne se considéraient pas à risque, alors que 82 % avaient été exposés à au moins un facteur de risque. Les principales raisons invoquées pour l’absence de vaccination étaient la préoccupation plus importante pour l’infection par le VIH (70 %), la non proposition par leur médecin (65 %) ou la crainte d’effets secondaires (58 %). Cependant, parmi ceux qui se disaient non vaccinés, 42 % accepteraient de l’être.ConclusionDes campagnes d’information et de sensibilisation ciblées sont nécessaires chez les malades infectés par le VIH ainsi que chez leurs médecins.

SummaryIn France, HIV-infected (HIV+) patients are frequently coinfected with hepatitis B virus (HBV) or at risk for this infection. Physicians and their patients should be more committed to HBV prevention than the average population.AimsTo gain insight into the attitude towards HBV and its vaccination in HIV+ patients from the Aquitaine Cohort and their attending physicians in France.MethodsA cross-sectional survey based on self-administered questionnaires was performed from November 2002 to June 2003. It targeted 198 physicians from the clinical group on AIDS epidemiology (Groupe d’Epidémiologie Clinique du SIDA en Aquitaine, GECSA) or participating in medical HIV networks in southwestern France; and 512 patients from the cohort. Questions concerned the following items for the physicians: HBV status, prescription of HBV serology and vaccination (frequency, type, schedule), risk factors assessed, reasons for non-vaccination; and for the patients: HBV status, information received, risk factors, attitude towards vaccination.Results93% of physicians and 22% of patients stated they were vaccinated against HBV. HBV serological status was reported to be systematically ascertained by 75% of physicians, but post-vaccinal testing was only prescribed by 23% of them. The main reasons for not prescribing more often HBV vaccine were forgetting (79%), difficulty to identify subjects at risk (44%) and being afraid of post-vaccinal complications (32%). Thirty percent of patients reported not to have received any information on HBV vaccination. Overall, 44% considered not to be at risk of infection but 82% of them had been confronted with at least one risk. The main reasons for not having been vaccinated were mostly worry about AIDS (70%), not having been asked by physician (65%) or afraid of complications (58%); nonetheless, 42% of patients were willing to be vaccinated.ConclusionsResults from this survey underline the need for specific health actions to be undertaken concerning hepatitis B vaccination in HIV+ patients as well as their health care providers.

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