Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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6086031 | Annales d'Endocrinologie | 2015 | 10 Pages |
Abstract
Les adénomes hypophysaires non fonctionnels, pathologie potentiellement cécitante, sont responsables d'atteinte visuelle dans 58 % des cas et plus rarement de troubles oculomoteurs. L'atteinte de la fonction visuelle est longtemps asymptomatique, par compensation de l'Åil controlatéral. Il est nécessaire d'effectuer une évaluation de l'acuité visuelle, du champ visuel et du fond d'Åil de manière régulière, la fréquence dépendant de la sévérité de l'atteinte (entre tous les 3 à 6 mois au début). L'optical coherence tomography (OCT) du nerf optique peut compléter le bilan, et comporte une valeur reproductible, de suivi et pronostique, sur la récupération post-opératoire. Les diplopies les plus fréquentes sont en général liées à la décompensation de phories par le déficit du champ visuel, avec une perte de la capacité fusionnelle, sans déficit oculomoteur, et portent le nom de « glissement de l'hémichamp ». En cas de paralysie oculomotrice, l'atteinte est liée à l'envahissement du sinus caverneux par la tumeur (paralysie du III, du IV, ou du VI). Lorsque le déficit est important, une limitation des mouvements de l'Åil est facilement observée. Lorsqu'il est minime, il nécessite un bilan orthoptique et/ou un test de Lancaster. En cas d'apoplexie pituitaire, l'atteinte oculomotrice, qui est présente dans 70 % des cas, prédomine et est fortement évocatrice. Une baisse visuelle associée est observée dans 75 % des cas d'apoplexie. L'importance de l'atteinte neuro-ophtalmologique (visuelle et oculomotrice) est un des éléments essentiels dans le choix du traitement (médical conservateur et/ou chirurgical), ainsi que dans le suivi de cette pathologie.
Keywords
Related Topics
Health Sciences
Medicine and Dentistry
Endocrinology, Diabetes and Metabolism
Authors
Lucie Abouaf, Alain Vighetto, Maud Lebas,