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7531290 Ethics, Medicine and Public Health 2018 6 Pages PDF
Abstract
La bioéthique telle que pratiquée en Europe, aux États-Unis et au Canada a une portée ténue et provisoire dans les pays en développement. Cet article s'intéresse à la transposition problématique de la bioéthique du Nord global vers le Sud ; et des pays riches en ressources vers ceux pauvres en ressources. Comme Alexander Capron l'a soutenu en 2007, la bioéthique a un problème 10/90, car la recherche en médecine investit 90 % de ses ressources pour résoudre des problèmes affectant 10 % de la population mondiale. Aujourd'hui, le site de l'UNESCO maintient que la bioéthique est axée sur « la recherche sur les cellules-souches, le dépistage génétique, le clonage, les progrès dans les sciences de la vie ». Une étude des articles largement cités en bioéthique montre que ces écrits sont axés sur les préoccupations des pays développés. Dans les pays en développement, les cellules souches et le clonage ne sont des priorités, ni en soins de santé, ni en sciences de la santé. Les priorités des pays en développement (c'est-à-dire celles qui accroîtraient la santé des populations ou qui s'interrogeraient sur les maladies locales) sont marginalisées. Des infrastructures médicales dispendieuses et/ou peu pratiques sont abordées ou proposées. L'orientation de la bioéthique vers le premier monde était peut-être possible durant la stagnation suivant la Deuxième Guerre mondiale, mais elle devient graduellement dysfonctionnelle et même dangereuse au 21e siècle, avec le changement climatique, les mouvements des réfugiés et la migration des vecteurs de maladies. Une nouvelle bioéthique globale est nécessaire de toute urgence.
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