Article ID Journal Published Year Pages File Type
7531827 Ethics, Medicine and Public Health 2016 8 Pages PDF
Abstract
L'argument de cet article est que l'amélioration génétique, dont le but est d'éliminer les faiblesses humaines, pourrait en fait se faire au détriment d'autres qualités de haute valeur morale. Certains processus mentaux, comme (1) le pardon et (2) l'aptitude à tolérer une situation donnée, dépendent en partie de notre perception de la faiblesse psychologique de l'autre, et les institutions sociales relatives au pardon et à la tolérance sont non seulement précieuses en tant que telles, mais aussi de par leur contribution à d'autres valeurs. Il semblerait donc que nos faiblesses ne soient pas une si mauvaise chose. Les gens devraient essayer de combattre leurs faiblesses, car elles contribuent parfois à une conduite moralement répréhensible ; en revanche, la connexion qui existe entre faiblesse et faute implique que le pardon et la tolérance n'existent, dans une certaine mesure, qu'à cause de nos faiblesses. Les effets sociaux et culturels globaux du pardon et de la tolérance, pour leur part, nous semblent d'une valeur morale considérable. Les faiblesses ne justifient pas les mauvaises actions, mais elles peuvent expliquer la raison pour laquelle certaines personnes les commettent ; par ailleurs, les fautifs sont souvent pardonnés ou tolérés du fait même de leurs faiblesses. C'est une raison pour laquelle l'amélioration génétique devrait être abordée avec la plus grande prudence. L'objectif de cet article n'est pas de démontrer que les gains promis par l'amélioration génétique seraient moins importants que les coûts liés à la réduction de l'ampleur du pardon et de la tolérance dans la population humaine. Nous essayons plutôt simplement de signaler les côtés obscurs potentiels d'une telle amélioration.
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Authors
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