Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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10520881 | Transfusion Clinique et Biologique | 2005 | 5 Pages |
Abstract
La transfusion autologue programmée (TAP) a deux objectifsâ
: la sécurité et l'épargne de sang homologue. La première justification de l'utilisation de la TAP est l'élimination du risque d'infection transfusionnelle par agents transmissibles, viraux : agents des hépatites, VIH ou virus émergeants. Le risque résiduel actuel, réduit par la sélection des donneurs, la déleucocytation et l'introduction du dépistage génomique viral en qualification des dons justifie difficilement à lui seul la TA. Par contre doit être pris en compte le problème du risque bactérien en transfusion, au moins égal en transfusion homologue (TH) et autologue (TA). La réduction attendue du risque immuno-hématologique de la transfusion n'est peut-être pas non plus un critère majeur de décision. L'épargne de sang homologue réalisée par la TAP est un argument important, retrouvé dans plusieurs études. Une méta-analyse montre une réduction de l'exposition au sang homologue chez les patients ayant suivi un protocole de TAD (OR = 0,17). Ceci doit être mis en balance avec l'augmentation du risque d'exposition à la transfusion (TH + TA) retrouvée chez les patients en TAP (OR : 3,31). La réduction des TH peut, elle-même, être remise en question par l'analyse des critères de prescription qui seraient différents selon que le patient a effectué ou non un don autologue pré-opératoire. Une étude contrôlée récente effectuée en orthopédie ne retrouve d'ailleurs pas cette réduction de l'exposition à la transfusion. Enfin, les études économiques semblent montrer un surcoût lié en partie au taux de non-utilisation des produits prélevés homologue. En conclusion, la TAP est actuellement une thérapeutique insuffisamment évaluée et dont l'intérêt réel reste à démontrer.
Keywords
Related Topics
Life Sciences
Immunology and Microbiology
Immunology
Authors
J.-F. Schved,