Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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1105021 | Transfusion Clinique et Biologique | 2014 | 5 Pages |
RésuméObjectifL’évaluation du risque transfusionnel est une étape indispensable qui doit précéder toute stratégie de dépistage d’un agent pathogène transmissible par transfusion. Suite à la survenue de plusieurs cas de transmission par transfusion du VHE en France, une évaluation de risque pour ce virus a été réalisée.MéthodeNous avons utilisé une méthode basée sur la prévalence de l’ARN-VHE sur les dons de plasma servant à la préparation du plasma PFC-SD. Pour estimer cette prévalence sur l’ensemble des dons, les données ont été redressées sur les facteurs de risque du VHE (sexe, âge et région de résidence) en faisant l’hypothèse qu’ils étaient identiques chez les donneurs de plasma et de sang total.RésultatsParmi les 57 101 dons de plasma testés en 2013, 24 étaient ARN-VHE positifs (taux brut de 4,2 pour 10 000 dons). Après redressement, le nombre total de dons de sang ARN-VHE positifs a été estimé à 788, soit un taux de 2,65 pour 10 000 dons (IC 95 % : 1,6–3,7) ou 1/3800 dons (1/6200–1/2700). Ce taux est 12 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes, augmente avec l’âge et varie selon la région.ConclusionLe risque de contamination d’un don de sang par le VHE a été estimé à 1 pour 3800 dons en 2013. Une donnée essentielle est toujours manquante pour évaluer maintenant ce risque chez les receveurs : la dose minimale infectieuse. De plus, ce risque-receveur devra être évalué selon les caractéristiques des patients transfusés : présence d’une immunité anti-VHE, existence d’une hépatopathie chronique ou d’une immunodéficience.
BackgroundThe risk assessment for blood transfusion is an essential step that must precede any screening strategy of a pathogen transmitted by transfusion. After several cases of HEV transmission by transfusion in France, a risk assessment for this virus was performed.MethodsWe used a method based on the prevalence of HEV-RNA in plasmas collected for the preparation of SD-plasma. To estimate the rate of HEV-RNA positive among all blood donations, data on SD-plasma were adjusted on the following HEV risk factors: gender, age group and region of residence. We assumed that HEV risk factors were the same in plasma donors and whole blood donors.ResultsAmong 57,101 plasma donations tested for HEV-RNA in 2013, 24 were positive (crude rate of 4.2 per 10,000 donations). After adjustment, the total number of HEV-RNA positive blood donations was estimated at 788, accounting for a rate of 2.65 per 10,000 donations (95% CI: 1.6–3.7) or 1 in 3800 donations (1 in 6,200–1 in 2,700). This rate was 12 times higher in men than in women, increased with age, and varied according to region of residence.ConclusionThe risk of blood donation contamination by HEV has been estimated to be 1 in 3800 donations in 2013. An essential input is still missing to assess now the risk in recipients: the minimum infectious dose. Furthermore, the risk in recipients has to be analyzed according to characteristics of transfused patients: presence of anti-HEV immunity, existence of chronic liver disease or immunodeficiency.